Les effets de l’intégration sur l’économie roumaine, et les avantages qui en découlent pour la Roumanie, sont des thèmes longuement débattus par le milieu politique et le milieu des affaires roumains.
Personne n’a expliqué ce que veut dire pour l’Europe le marché roumain dans son ensemble, du point de vue économique, alors que l’intégration de la Roumanie est un gain et implicitement un moteur de croissance économique sur le marché européen. L’Union européenne a constaté que le potentiel de croissance économique de la zone n’est pas du tout à négliger et ce, parce que la Roumanie offre des possibilités attractives de développement dans presque tous les secteurs d’activité : position géographique, valorisation du marché immobilier, de "rétail", services sociaux, infrastructure routière et informationnelle, marché du capital.
Le secteur immobilier :
L’intérêt pour le domaine immobilier est très grand. Si le marché européen est devenu très stable (il n’y aura plus de mouvements importants), on ne peut dire la même chose du marché immobilier roumain, en croissance continue, et où l’on a un retour sur investissement très rapide.
Des fonds d’investissement ont déjà annoncé leur intention de pénétrer en Roumanie. Selon le président de l’Union nationale des agents immobiliers, Gabriel Zamfir, en Roumanie la demande de logements demeure à un niveau élevé ; aussi pourra-t-on encore construire facilement pendant dix ans. Le marché immobilier local reste une source considérable de profit. Le marché des transactions immobilières en Roumanie varie chaque année entre
3 et 6 milliards d’euros.
Terrains agricoles :
Les terres agricoles représentent un enjeu très important. Leur acquisition deviendra en peu de temps un investissement extrêmement profitable, si l’on tient compte du fait que les prix sont presque dix fois moindres que dans le reste de l’Union. En Roumanie un hectare de terrain agricole peut varier entre 1000-1500 euros alors que dans l’Union ces prix se situent entre 16.000 et 20.000 euros.
Informatique :
Dans le domaine IT&C (Internet et communication), la Roumanie peut devenir attractive pour les investissements en milieu rural, plus précisément dans le secteur "e-management", mais aussi dans celui de l’amélioration de l’interface entre le citoyen et l’administration. En 2005 on a enregistré une croissance d’environ 20% du secteur par rapport à l’année 2004, alors que pour l’année en cours on estime l’évolution à plus de 24%.
Le marché du domaine IT&C atteint 10% du PIB, le poids le plus important étant pour le secteur des télécommunications. Selon une étude IDC, on s’attend à ce que le marché des technologies de l’information atteigne cette année le niveau d’un milliard de dollars.
Consommation :
Le marché des produits de consommation est un secteur où l’on a investi massivement ces derniers temps. Le "Roumain moyen" est un grand consommateur. Ainsi a-t-il réussi à dépenser deux fois plus qu’en 2001 pour acheter des produits destinés à la consommation, nourriture, boissons et produits non alimentaires. Cette tendance à la croissance se maintient pour la période à venir. Selon une étude de GFK - Institut de recherche sur le marché - la croissance des infrastructures commerciales - supermarchés, hypermarchés, discount et cash & carry - pourrait atteindre 45 à 50%. "Ce n’est un secret pour personne, la Roumanie est un véritable marché. Avec environ vingt millions d’habitants, notre pays détient un potentiel qui ne se compare pas à celui de la Bulgarie" déclare Stefan D. Popa, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bucarest.
Nouveaux services financiers :
"La Roumanie enregistre une croissance économique supérieure aux états membres de l’Union européenne, ce qui constitue la principale attractivité pour les investisseurs sur les marchés financiers roumains" déclare Dragos Cabat, vice-président de l’Association des analystes financiers - CFA Romania. Il considère que les investisseurs financiers européens pourraient ouvrir de nouvelles banques en Roumanie, en développant en même temps des services financiers spécialisés, tels que les crédits à la consommation et les crédits hypothécaires. Mais la grande opportunité pour les investisseurs européens pourrait être d’ouvrir de nouveaux fonds pour les investissements.
Ces derniers pourraient être impliqués dans le management de sociétés à fort potentiel : le bâtiment, les télécommunications, l’informatique, la distribution de médicaments, le " rétail ".
Le marché des fonds d’investissements sera doublé en 2007, alors que la période qui suit connaîtra une croissance de minimum 50% par an", estime Dragos Cabat.
Agriculture :
Il serait intéressant d’investir dans l’agriculture roumaine, mais, comme le pense Adrian Radulescu, président de LAPAR, les investissements viseront la transformation des produits agricoles, et en aucun cas la production de base. "Il n’y aura pas d’investissement dans les exploitations agricoles, puisque l’Europe connaît déjà des problèmes de main d’Å“uvre", a déclaré Adrian Radulescu. De plus la structure de la ferme occidentale est de type familial, et en aucun cas les agriculteurs européens n’abandonneront leurs exploitations pour en créer en Roumanie.
Par contre, les unités de production offrent un marché significatif, car beaucoup d’entre elles et beaucoup d’abattoirs seront fermés. Adrian Porumboiu, président du groupe de sociétés Racova Com Agri Pan, qui a investi ces cinq dernières années 100 milions dollars par an, estime que les Européens sont certainement intéressés par les investissements dans l’agriculture roumaine.
Position géographique : un avantage logistique pour l’Europe :
Les pays membres de l’Union européenne n’ont pas oublié que la Roumanie a une position géographique clé. "Le port de Constanta est très bien équipé ; il est le plus grand port de l’Est de l’Europe et il possède bien sûr une force économique colossale", affirme Stefan D. Popa, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bucarest. Selon lui, l’axe Danube-Mer Noire aidera l’Union Européenne à développer le commerce avec d’autres pays, ce qui est un avantage ciblé depuis très longtemps.
[source : Adevarul]
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