février 2007

Politique Roumanie : revue de presse, 6 février 2007

Le journal Gândul titre ’’Ungureanu a envoyé sa démission par la poste’’ l’information selon laquelle le ministre des Affaires étrangères a envoyé, lundi après-midi, par un courrier, sa démission au chef de l’Exécutif. La ’’missive’’, enregistrée au Cabinet du Premier ministre aux environs de 14H00 locales, contient deux lignes, M. Ungureanu portant sèchement à la connaissance du Premier ministre Tariceanu le fait qu’il rendait sa démission de la fonction de ministre des Affaires étrangères’’, écrit le journal cité.

Le Premier ministre Tariceanu a demandé, en fin de semaine dernière, au ministre Ungureanu, lors d’un entretien téléphonique, de rendre sa démission, pour ne pas avoir informé le Gouvernement et le chef de l’Exécutif au sujet de la détention des deux citoyens roumains en Irak. Après une rencontre avec le Premier ministre Tariceanu et un entretien téléphonique avec le président Basescu, Mihai-Razvan Ungureanu a annoncé dimanche sa démission dans une conférence de presse.

Le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu a précisé lundi que Mihai-Razvan Ungureanu allait assurer la direction du Ministère des Affaires étrangères (MAE) jusqu’à la désignation de la personne qui prendra le portefeuille de ministre, écrit le quotidien Ziarul financiar. Le Premier ministre a dit souhaiter consulter ses collègues sur la désignation d’une personne à ce poste. Il a relevé qu’il ne souhaitait pas proposer à la hâte le nouveau ministre. ’’Celui qui sera nommé ministre des Affaires étrangères devra remplir certains critères. Il ne s’agit donc pas de sympathies personnelles’’, a dit Popescu-Tariceanu.

Titrant ’’Le sort du président et du Premier ministre à la merci du Parlement’’, le quotidien ’’Ziarul financiar’’ relève que le Parlement a commencé lundi une nouvelle session parlementaire ’’dans un climat de suspicions et de tensions sans précédent : le président est menacé d’être mis en congé ; le Gouvernement manque de majorité parlementaire, étant vulnérable à toute motion ; le pouvoir est divisé sur des projets importants, alors que l’Opposition, consciente de la faiblesse du pouvoir, demande de plus en plus d’enquêtes’’.

Pendant l’actuelle session, relève le journal cité, tant le sort du président Traian Basescu, que celui du Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu sont à la merci du Parlement - susceptibles, le premier d’être mis en congé et le deuxième d’être démis par une motion de censure.

Le journal Adevarul relève, aussi, dans un commentaire intitulé ’’Le Parlement plus fort que jamais’’ que, pratiquement, la stabilité politique du pays dépend exclusivement des négociations entre les groupes parlementaires.’’Dans l’un des scénarios possibles, le Parti social démocrate, le Parti la Grande Roumanie et le Parti conservateur /tous d’opposition - n.d.l.r./ ont besoin des votes de sept sénateurs ou députés seulement pour envoyer Traian Basescu devant le peuple, regagner sa légitimité. Si les choses devaient prendre une telle tournure, le parti démocrate romprait presque à coup sûr les relations avec le PNL, quitterait le Gouvernement, et Calin Popescu-Tariceanu serait obligé à conclure une entente avec les sociaux-démocrates et les conservateurs pour mener son mandat jusqu’au bout’’, relève le journal cité, tout en ajoutant : ’’Les libéraux ne se dépêchent pas, pourtant. L’enjeu est, entre autres, la marque ’’Alliance D.A.’’ (au pouvoir- n.d.l.r.) , bien que seul le nom reste encore de cette structure. L’Alliance réunit, néanmoins, davantage de voix dans les sondages’’.

La Roumanie a payé, le 2 février, la deuxième tranche de sa contribution au budget de l’Union européenne, soit 220 millions d’euros, conformément au calendrier établi par le Ministère des Finances publiques, relève le journal Economistul. Le premier paiement avait été effectué le 3 janvier, soit l’équivalent de 254,82 millions de lei (76 millions d’euros).

Les spécialistes du Parti social démocrate /PSD/ ont présenté au Bureau permanent national (BPN) la forme juridique de la saisine en vue de la mise en congé du président Traian Basescu, selon le journal Adevarul. La saisine sera envoyée à la Cour Constitutionnelle. Selon Mircea Geoana, le document comporte 30 chefs d’accusation, auxquels s’ajoutent, également, les dernières déclarations du chef de l’Etat. Mircea Geoana a également dit que la saisine devait être complétée aussi par les arguments politiques et de communication. Il espère que la saisine pourra être envoyée à la Cour Constitutionnelle d’ici la fin de la semaine.

Les deux ouvriers roumains d’Irak, retenus pendant trois mois par les autorités militaires américaines, rentreront mardi dans le pays à bord d’un aéronef Romavia, informe le quotidien Adevarul, qui rappelle la déclaration faite lundi par le ministre de la Défense Nationale, Sorin Frunzaverde. Le menuisier Adrian Gancean et l’électricien Nelu Ilie ont été arrêtés après avoir filmé et photographié sans autorisation dans une base militaire.

Le PNL et le PD chercheront à relancer l’Alliance

Bucarest, 6 fév/Rompres/ - Les leaders du Parti national libéral (PNL) et du Parti démocrate (PD) (les deux formations font partie de l’Alliance Justice et Vérité - D.A., au pouvoir) se sont réunis lundi soir pour clarifier les positions des deux partis sur les derniers événements politiques.

Le vice-président du PNL, le député Crin Antonescu, nommé porte-parole de l’Alliance D.A., a déclaré que dans le cadre des discussions ont été énumérés ’les aspérités’ constatées dans les relations entre les deux partis.

Pour sa part, le président exécutif du PD, Adriean Videanu, a dit qu’il a été convenu que les deux partis cherchent à avoir à l’avenir des positions communes sur les éventuels problèmes politiques.

’Nous avons constaté la volonté de dépasser tous ces problèmes réels, que nous ne devons pas cacher, et nous espérons que des solutions y seront trouvées’, a ajouté Crin Antonescu précisant que la conclusion dégagée a été qu’il y a assez d’éléments communs qui unissent les deux partis dans le cadre de l’Alliance.

Adriean Videanu a ajouté que les démocrates ont expliqué aux partenaires libéraux le motif pour lequel ils ont décidé de participer au scrutin européen sur des listes séparées.

Le président exécutif du PD a expliqué qu’une liste commune aurait créé ’un jeu du poids’, qui aurait risqué de produire de nouvelles dissensions dans l’Alliance.

En référence à la demande du PD que le PNL précise clairement et sans équivoque sa position vis-à -vis du Parti social démocrate (PSD, opposition), Crin Antonescu a réitéré le fait que les libéraux n’ont pas discuté de l’entrée du PSD au gouvernement.

Selon le leader libéral, de telles discussions sont apparues dans le contexte du ’refroidissement systématique et progressif’ des relations au sein de l’Alliance D.A., ce qui aurait pu conduire à ’des possibilités que ni les uns ni les autres n’auraient désirées’.

Il a expliqué que les libéraux ont parlé du péril de rupture de l’Alliance D.A., ce qu’ils souhaitent éviter, mais qui pourrait conduire à des collaborations avec d’autres formations politiques.

Selon les deux leaders de l’Alliance D.A., les participants à la réunion de lundi n’ont pas abordé la restructuration du gouvernement ni la procédure de suspension du président ni le poste de ministre des Affaires étrangères (Mihai-Razvan Ungureanu a présenté sa démission le
5 février).

Le représentant de la Roumanie à la Cour européenne des Comptes, Ovidiu Ispir, a prêté serment

Bucarest, 5 fév /Rompres/ - Le représentant de la Roumanie à la Cour européenne des Comptes, Ovidiu Ispir,a prêté serment, lundi, à Luxembourg, pour un mandat de six ans.

Lors de la même cérémonie, a prêté serment, aussi, la représentante de la Bulgarie dans cette institution européenne, Nadejda Sandolova.

[Roumanie.com]

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