mai 2007

Politique Roumanie : revue de presse du 25 mai 2007

Bucarest, 25 mai /Rompres/ - La convocation des partis parlementaires au Palais de Cotroceni (siège de la présidence), annoncée pour le lundi 28 mai, les déclarations faites par le sénateur UDMR Eckstein Kovacs, les décisions adoptées jeudi par le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), le lancement du Rapport National sur la Corruption en 2007, la désignation de Mihai Tanasescu, ancien ministre des Finances, en qualité de représentant de la Roumanie au Fonds Monétaire International (FMI) sont les principaux sujets abordés par la presse bucarestoise de ce vendredi.

La nouvelle majorité parlementaire, qui soutienne ouvertement, un gouvernement stable sera négociée lundi au Palais de Cotroceni, note Evenimentul Zilei. Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a invité jeudi les représentants des partis parlementaires aux négociations, annoncées déjà pendant la campagne sur le référendum (du 19 mai courant, sur la destitution du président roumain suspendu par le Parlement en avril dernier, référendum gagné par M. Basescu, ndlr). Selon les calculs de Cotroceni, ’’la majorité transparente’’ devrait être assumée la semaine prochaine en séance plénière du Parlement, le président roumain adressant à cette occasion son message aux parlementaires. Les consultations de lundi ont pour but annoncé par le président de fixer la date des élections euro-parlementaires et d’établir les priorités législatives pour la prochaine période, dont l’adoption de la loi sur la lustration et l’adoption du paquet de lois concernant la sûreté nationale.

Maintenir le cabinet actuel ou installer un autre est à la merci des partis qui repoussent les élections anticipées, écrit Evenimentul Zilei, qui analyse plusieurs variantes de gouvernement possibles.

Le journal Cotidianul se penche sur le même sujet et il écrit : ’’de la perspective des attentes collectives, la folie de la suspension et la décision de l’électorat se sont avérées être utiles sous divers aspects. Tout d’abord, le 19 mai a reposé les pièces sur la table d’échecs, en mesurant, même si de façon implicite, le soutien, respectivement, la légitimité dont jouit chaque parti, ses leaders actuels avec. En deuxième lieu, le succès du président a également été celui de son agenda politique. Quelques thèmes abordés de manière rhétorique dans le passé occupent maintenant les premières places dans le classement des priorités pratiques. La nécessité de promulguer une nouvelle Constitution, le besoin urgent d’introduire le vote uninominal, l’indépendance démontrée de la Justice et l’obligation morale de la lustration seront de plus en plus difficiles à retarder. (...) En troisième lieu, chaque formation politique (soit-elle parlementaire ou non) ne survivra que si elle se réforme pour de vrai’’.

’’L’onde de choc générée par le résultat du référendum (du 19 mai, sur la destitution du chef de l’Etat, ndlr) se propage aussi dans les rangs de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR, au pouvoir), constate pour sa part le journal Adevarul. Le sénateur Eckstein Kovacs Peter, président de la Commission juridique dans le Sénat, demande la démission des leaders magyars qui devraient assumer, à son avis, ’’l’erreur’’ de ne pas avoir soutenu le chef de l’Etat et ’’reculer d’un pas’’, note Adevarul.

La déclaration d’Eckstein Kovacs a une importance à part, écrit à son tour Cotidianul. Bien qu’il ne fasse pas partie du groupe ’’des lourds’’ de l’UDMR, Eckstein est un homme politique dont l’opinion compte beaucoup aux yeux de l’électorat magyar, rappelle le journaliste de Cotidianul.

Le plénum du Conseil Supérieur de la Magistrature a établi jeudi que les procureurs ne pouvaient pas être appelés et obligés à se présenter en qualité de témoins devant les commissions parlementaires pour donner des explications concernant les dossiers en cours ou les dossiers classés, compte tenu qu’ils font partie de l’autorité judiciaire, écrit le journal Ziua.

La Roumanie ne risque pas d’être sanctionnée par la Commission européenne par l’activation de la clause de sauvegarde, soutient le ministre roumain de la Justice, Tudor Chiuariu dans une interview accordée au quotidien Jurnalul National. Se référant à la lutte contre la corruption, Tudor Chiuariu reconnaît que ’’quelque chose ne marche pas comme il faudrait’’.

Victor Alistar, directeur exécutif de Transparency International Roumanie a pour sa part déclaré jeudi que la corruption s’est répandue encore plus l’année passée en Roumanie, informe le journal Adevarul. Les déclarations ont été faites lors du lancement du Rapport National sur la Corruption 2007. Victor Alistar a tenu à souligner que la question de la corruption était devenue plutôt un sujet de lutte politique, note pour sa part le journal Bursa, ’’Les officiels concentrent leur attention sur les sanctions et non pas sur la prévention et le combat de la corruption’’, a encore dit Victor Alistar, cité par la presse.

Le Parti national libéral (PNL, au pouvoir) a célébré jeudi au Palais du Parlement les 132 ans depuis sa fondation. Les libéraux ont attribué à cette occasion le prix ’’Ion I.C.Bratianu’’ à l’Association Pro Democratia (Pour la Démocratie) pour avoir promu les idées libérales et pour avoir élaboré le code électoral prévoyant l’introduction du vote uninominal.

Ziarul Financiar écrit que Mihai Tanasescu, vice-président du Parti social démocrate (PSD, opposition) et ministre des Finances dans la période 2001-2004, a décidé de quitter la vie politique roumaine, agitée, et d’accepter la qualité de représentant de la Roumanie au Fonds Monétaire International.

Neuf parlementaires roumains sont les signataires d’une initiative législative visant à prévenir la cruauté envers les animaux, soit une loi qui établit, entre autres, la mise en place d’une Police des Animaux, notent les quotidiens Gandul et Ziua.

[Roumanie.com]

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