Rétrospectives et bilans de la vie politique en Roumanie en 2007, publiés par la presse roumaine :
Sous le titre « 2007 - l’année des guerres politiques totales », le journal Evenimentul Zilei écrit : « le décès de l’Alliance D.A. Justice et Vérité (réunissant le Parti national libéral, PNL et le Parti démocrate, PD, ndlr), la suspension du président Basescu et les deux référendums [sur la destitution du chef de l’Etat et, respectivement, sur l’introduction du vote uninominal en Roumanie, ndlr] ne sont que quelques repères de cette année politique tourmentée. L’année 2007 a été celle des conflits politiques complets. Au début ce fut seulement le désaccord entre le président Basescu et le Premier ministre Tariceanu, suivi ensuite d’autres membres du gouvernement. (...) Coalitions gouvernementales démantelées, coalitions anti-présidentielles mises en place. Deux référendums ont été organisés. L’opération visant destituer le Président, autant que les tentatives pour remplacer le Premier ministre, ont échoué. Quant à l’introduction du vote uninominal, ce fut toujours l’échec ».
Le journal Adevarul note pour sa part que la Présidence et le gouvernement « ont mené une guérilla tout au long de l’année, le conflit s’étendant aussi aux partis politiques ».
Dans un article de Romania libera, il est dit que la politique roumaine a été dominée en 2007 par le conflit entre les deux Palais. "Les dissensions entre le président Traian Basescu et le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu ont provoqué une instabilité politique ressentie au niveau de l’acte de gouverner. Cela s’est passé surtout après la formation du cabinet Tariceanu II, par l’élimination du gouvernement du Parti démocrate (PD). Bien des ministres ont été la cible des attaques du Président, les uns soumis au remaniement après avoir été impliqués dans divers scandales politiques, d’autres ayant été l’objet de l’attention de la Direction nationale anticorruption (DNA)."
Le journal Cotidianul est d’avis que "le principal événement politique de l’année n’a pas été le référendum pour la suspension du Président, ou le fait que le chef de l’État a passé avec succès cet examen, chose signalée dans les sondages, mais l’absentéisme massif aux urnes [aux élections pour le Parlement européen et au référendum pour le vote uninominal - ndlr] du 25 novembre."
Le journal Romania Libera publie une interview de Constantin Ticu Dumitrescu, président de l’Association des anciens détenus politiques de Roumanie (AFDPR). Ticu Dumitrescu demande au Parlement roumain d’adopter une loi de reconnaissance commune pour les anciens détenus politiques et les révolutionnaires. « Le détenu politique a eu le courage d’affronter le communisme, il a subi durant des années entières le martyre des prisons communistes, et lui et sa famille sont restés stigmatisés à vie. Maintenant, les derniers survivants de cette catégorie disparaissent très rapidement, à cause de leur dénuement et des souffrances qu’ils ont subies. », dit Ticu Dumitrescu dans cette interview.
[source : Rompres]