Bucarest, 27 mars(Rompres) - Le 90e anniversaire de l’union de la Bessarabie avec la Roumanie est une occasion pour soutenir de l’autre côté du Prout l’éveil de la conscience roumaine qui passe à présent par des moments difficiles, a affirmé ce jeudi pr dr Victor Craciun, président de la Ligue culturelle pour l’Unité des Roumains de Partout, à un symposium consacré à cet important moment historique.
’Tout ce qui se passe officiellement à Chisinau ne concorde pas avec les aspirations séculaires des Roumains, mais l’esprit national unique et la coopération spirituelle devront être renforcés’, a dit M. Craciun. Il a ajouté que son organisation continuera à développer le côté de l’unité spirituelle du peuple roumain, malgré des actions ’aberrantes, de nature à intimider et inquiéter’ de politiciens ou soi-disant hommes de culture ou journalistes de la République de Moldavie.
Le président de la Ligue culturelle pour l’Unité des Roumains de Partout a relevé dans son discours que les officiels des deux côtés du Prout étaient responsables de ne pas avoir utilisé les moments favorables à ’la réunification’ de la Roumanie, ajoutant que la théorie apparue à Bucarest selon laquelle la Roumanie rencontrera la République de Moldavie dans l’Union européenne était tardive.
’Maintenant, neuf décennies après la date historique du 27 mars 1918, rendons honneur à ceux qui ont réalisé la Grande Roumanie, avec le regret que nous, les contemporains, n’avons pas pu être à leur niveau’, a dit Victor Craciun.
En ouverture du symposium, l’ancien président Emil Constantinescu a dit que la Roumanie n’avait pas terminé son projet historique après l’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN, celui-ci devant être poursuivi et adressé à toute la nation roumaine, par l’affirmation d’une puissante identité nationale fondée sur des progrès culturels et scientifiques et par la garantie du bien être.
’Il n’y aura pas de joie avant que nous ne soyons tous unis’, a déclaré l’ancien président de la Roumanie, qui a rappelé être né en Bessarabie, étant fier des racines moldaves de sa famille.
Il a affirmé que la Roumanie n’avait pas de projet national, celui-ci devant être élaboré par la société civile, les élites intellectuelles et a proposé aux responsables politiques que celui-ci soit adopté par le Parlement comme un pacte national.
Le vice-président de l’Académie roumaine, pr dr Dan Berindei, a souligné que le moment du 27 mars 1918 ne devait pas être oublié par le peuple roumain.
Pr dr Stefan Stefanescu a rappelé que la Moldavie et les Moldaves avaient toujours été une partie intégrante de la Roumanie et du peuple roumain et pr dr Gheorghe Zbuchea a évoqué l’importance historique des moments de mars 1918.
Au symposium accueilli par la Chambre de Commerce et Industrie de Bucarest et béni par le patriarche de l’Église orthodoxe roumaine, Daniel, ont été prononcés des discours qui ont évoqué les moments historiques de la première guerre mondiale et la personnalité des rois Charles 1er et Ferdinand, des hommes politiques Ionel Bratianu et Alexandru Marghiloman, des patriotes de Bessarabie Constantin Stere et Ion Inculet.
Parmi les participants à ce symposium ont compté le vice-président de l’Académie roumaine, pr dr Dan Berindei, l’académicien Stefan Stefanescu, pr dr Vasile Grozav, pr dr Ion Agrigoroaiei, pr dr Ioan Scurtu, pr dr Corneliu Mihai Lungu, ainsi que des représentants des organisations des Roumains de Serbie, Bulgarie, France et la Fédération de Russie.
[Roumanie.com]