septembre 2006

Avec la Roumanie, la francophonie prend du poids dans l'UE

La Bulgarie et la Roumanie sont prêtes à rejoindre l’Union européenne au 1er janvier 2007, a déclaré le président de la Commission européenne, José-Manuel Durao Barrosso, mardi à Strasbourg. Il a félicité à cette occasion les peuples et les autorités de ces pays pour tous les efforts qu’ils ont faits en vue de remplir les conditions d’adhésion.
Selon le chef de la Commission européenne, l’achèvement de la cinquième vague d’élargissement est un événement historique et l’Union européenne continuera à souhaiter l’unification de ce continent.

Les pays francophones deviendront majoritaires dans l’UE après l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007

Bucarest, 26 sep /Rompres/ - Les pays francophones deviendront majoritaires dans l’Union européenne (UE) après l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007, ce qui pourrait rendre possible de porter la langue française à un statut égal à celui de la langue anglaise en ce qui concerne son emploi au sein des institutions communautaires, a déclaré, mardi, dans une conférence, le ministre roumain des Affaires étrangères, Mihai-Razvan Ungureanu.

Le chef de la diplomatie roumaine a précisé que l’emploi à statut égal de la langue française dans le cadre des organismes internationaux, en général, et au sein de l’UE, en particulier, était l’un des principaux sujets des discussions lors de la Conférence Ministérielle de la Francophonie (CMF) qui se déroule, mardi, au Palais du Parlement de Bucarest, en avant-première du Sommet de la Francophonie des 27-29 septembre.

’’Après l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, les pays francophones de l’UE seront au nombre de 14’’, a souligné le ministre Ungureanu, tout en précisant que dans le cadre de ce sommet Chypre allait recevoir un statut de membre associé de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

’’Nous avons eu de longues discussions sur l’emploi du français au sein des organisations internationales. Concernant l’UE, il faut souligner qu’il y a 14 000 fonctionnaires francophones dans le cadre des organismes communautaires’’, a dit, également, le porte-parole de l’OIF, Hugo Sada.

Les 36 chefs des diplomaties réunis dans le cadre de la CMF ont adopté, mardi, un projet de vade-mecum relatif à l’emploi de la langue française dans les organisations internationales, projet amorcé par le Secrétariat général de l’OIF.

Le document propose que les représentants des pays francophones présentent en français leurs allocutions dans le cadre des organisations internationales et régionales, si cette langue est la seule langue nationale ou officielle.

De même, si le pays membre de l’OIF a plusieurs langues nationales ou officielles, ses délégués aux réunions internationales s’engagent à prononcer une partie de leur discours en français, en illustrant ainsi la diversité culturelle du pays en question.

Selon le projet de vade-mecum, les pays dans lesquels la langue nationale ou officielle n’est pas le français, dont la Roumanie, s’engagent à privilégier lors des réunions internationales l’emploi du français, si, pour des raisons techniques, l’emploi de la langue nationale ne s’avère pas possible.

En même temps, les pays francophones s’engagent à ce que leurs délégations présentes à un événement international assurent également la diffusion d’une version en français des communiqués ou des documents informatifs rendus publics à cette occasion par le Secrétariat général de l’OIF.

L’emploi du français dans le cadre des organisations internationales sera débattu en outre au sein des organisations internationales par les chefs d’Etat et de gouvernement lors des réunions du sommet et sera l’un des sujets de la Déclaration de Bucarest qui sera adoptée par les pays membres de l’OIF à l’issue de la réunion.

D’autre part, le ministre Mihai-Razvan Ungureanu a souligné que la majorité francophone de l’UE ne sera pas seulement une de niveau culturel, mais elle sera aussi politique.

Selon l’officiel roumain, les 14 pays francophones membres de l’UE peuvent établir une implication plus forte de l’organisme de Bruxelles dans la solution de la crise humanitaire de Darfour, mais aussi l’adoption d’une position plus détaillée par rapport à d’autres sujets qui préoccupent la Francophonie, comme la situation au Liban et le processus de paix au Moyen-Orient, le dossier nucléaire iranien ou le statut international de la province du Kosovo.

La réunion de la CMF du Palais du Parlement prendra fin cet après-midi, d’autres sujets figurant également sur son agenda, dont l’adoption du projet de la Déclaration du Sommet de la Francophonie, l’examen des demandes d’adhésion à l’OIF, le stade de la coopération des pays francophones.

[Roumanie.com]

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