septembre 2006

En Roumanie, le français est partie intégrante du patrimoine culturel

Abdou Diouf : En Roumanie, le français est partie intégrante du patrimoine culturel

Bucarest, 29 sep /Rompres/- La Roumanie occupe une place très importante au sein de la Francophonie. Les Roumains connaissent depuis longtemps les valeurs humanistes que la langue française comporte. En Roumanie, le français est partie intégrante du patrimoine culturel - remarque, ces jours-ci, àBucarest, Abdou Diouf, le secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), dans une interview accordée àla version électronique de la publication Le Petit Journal.

D’autre part, le secrétaire général de l’OIF apprécie que le Sommet de Bucarest des 28 et 29 septembre est placé sans conteste sous les couleurs européennes, étant la première réunion francophone qui se déroule en Europe centrale et de l’Est, où il y a énormément de francophones et qui représente la zone naturelle d’élargissement de la francophonie et de l’Union européenne.

Ce ’’rendez-vous’’ politique majeur constitue, aussi, un appel pour une Europe qui se renforce et s’élargit par la prochaine adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie àl’Union européenne. Nous aurons alors 13 Etats membres de l’OIF représentés dans les institutions européennes, relève Abdou Diouf.

Concernant le souhait d’autres Etats de rejoindre l’organisation, le secrétaire général de l’OIF estime que la francophonie n’est pas seulement l’emploi en commun d’une langue, mais qu’elle est aussi une même vision du monde. Cela signifie que la francophonie est attrayante, que ses messages, ses valeurs pour lesquelles elle se bat sont partagées par d’autres aussi et cela signifie, finalement, que le français ne se trouve pas en déclin, dans le monde, constate-t-il.

Abdou Diouf souligne, au-delàde la dimension culturelle, le rôle politique joué par la francophonie quand elle use de son influence et de son poids pour obtenir l’adoption de la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle, quand elle soutient la position des pays africains sur le dossier du coton àl’Organisation Mondiale du Commerce, quand elle intervient pour le règlement ou pour la sortie des crises des pays membres, quand elle lutte pour faire respecter la démocratie et les droits de l’Homme dans son espace. Tout cela c’est de l’action politique, souligne le secrétaire général de l’OIF.

En conclusion, Abdou Diouf relève que la francophonie est pour une mondialisation contrôlée, plus équilibrée, plus juste, plus humaine : Il dit que nous vivons dans un monde où la pauvreté augmente, les inégalités augmentent, les identités sont brutalisées, un monde dans lequel on assiste àune extension du terrorisme, de la haine et de la violence, àun repli sur soi. Dans ce monde, la francophonie constitue le lieu où l’on peut ànouveau créer un multilatéralisme positif, lequel suppose plutôt la coopération et la coordination que l’antagonisme. Elle représente un lieu adéquat pour des débats, des discussions, des échanges d’opinions, relève Abdou Diouf.


Aujourd’hui au Sommet de la francophonie, àBucarest :


Vaira Vike-Freiberga : La francophonie a contribué àréunifier l’Europe

Bucarest, 29 sep /Rompres/ - La présidente de Lettonie, Vaira Vike-Freiberga, a souligné, jeudi soir, au Palais de Cotroceni, l’importance du mouvement francophone, qui a contribué àréunifier le continent européen, ’’par l’effacement des lignes de séparation entre les pays européens’’.

Présente au dîner officiel offert par le président Traian Basescu aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays francophones, le chef de l’Etat letton a espéré dans l’aide de la francophonie àéliminer les disparités entre différentes régions, comme cela s’est également produit en Europe, qui n’a plus de nos jours de frontières comme celle représentée par le Mur de Berlin.

Vaira Vike-Freiberga a rappelé que les Etats baltes, bien qu’ils aient été ’’rayés de la carte’’ et qu’on leur ait refusé le contact avec le reste de l’Europe, se sont attachés àpromouvoir la francophonie au prix de souffrances importantes. Elle a dit que de nombreux intellectuels de ces pays sont morts pour le simple fait qu’ils parlaient le français, s’intéressaient àla francophonie et essayaient de promouvoir ce mouvement. Vaira Vike-Freiberga a cité également ces motifs parmi ceux pour lesquels son pays souhaitait devenir membre observateur de l’OIF et a espéré que les Etats membres de l’organisation accepteraient cette candidature ’’avec bienveillance’’.

Abdou Diouf a été réélu secrétaire général de l’OIF

Bucarest, 29 sept/Rompres/ - Le Sénégalais Abdou Diouf a été réélu ce vendredi àla fonction de secrétaire général de la Francophonie, dans le cadre de la session plénière du XIe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de Bucarest.

Abdou Diouf a obtenu son premier mandat de secrétaire général de l’OIF en 2002, lors du Sommet de l’OIF de Beyrouth. Il succédait àcette date-lààButros Butros Gali, ancien secrétaire général de l’ONU.

La situation politique internationale, analysée par les chefs d’Etat et de gouvernement présents aux travaux du XIe Sommet de la Francophonie

Bucarest, 29 sept/Rompres/ - Les chefs d’Etat et de gouvernement présents aux travaux du XIe Sommet de la Francophonie àBucarest ont analysé vendredi dans la matinée la situation politique internationale, au cours d’une réunion àhuis clos.

La session destinée àl’élection du nouveau secrétaire général de la Francophonie est prévue pour ce vendredi àpartir de 11h00 (heures locales). C’est également une séance àhuis clos.

La IIe réunion plénière du sommet de Bucarest commencera autour de 11h30. Les chefs d’Etat et de gouvernement adopteront àcette occasion la Déclaration de Bucarest, ils fixeront la date et le lieu de déroulement du XIIe Sommet de la Francophonie et adopteront la synthèse du rapport du XIe Sommet et celle des résolutions.

La réunion àhaut niveau sera clôturée à12h35 et sera suivie par la conférence de presse finale àlaquelle participeront le président de la Roumanie, Traian Basescu, le président de la France, Jacques Chirac, le Premier ministre du gouvernement du Canada, Stephen Harper, le Premier ministre de la province canadienne du Québec, Jean Charest, et le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.

Les épouses des chefs des délégations participant àla réunion de haut niveau visiteront ce vendredi le Musée National d’Art de la Roumanie.


Jeudi, 28 septembre, au Sommet de la francophonie, àBucarest :


La Francophonie est essentielle pour l’identité européenne, a affirmé Jose Manuel Barroso

Bucarest, 28 sept/Rompres/ - Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, a souligné jeudi dans le cadre de la session d’ouverture du Sommet de la Francophonie que la diversité culturelle et linguistique représente des valeurs fondamentales de l’Union européenne et la Francophonie est un élément essentiel pour l’identité européenne.

Jose Manuel Barroso a rappelé que c’est la première fois qu’un sommet de la francophonie est organisé dans cette partie de l’Europe réunifiée. Dans ce contexte, Barroso s’est dit fier d’avoir pu venir àBucarest pour confirmer la date de 1er janvier comme moment de l’adhésion de la Roumanie àl’UE.

"Je salue le long chemin parcouru et je souhaite àla Bulgarie et la Roumanie la bienvenue dans la famille européenne", a déclaré Barroso.

Le président de la CE a dit que la francophonie est un patrimoine linguistique universel, un moteur de l’humanisme et de la culture mondiale et a insisté sur l’importance de l’organisation de l’éducation et de la diversité linguistique, comme mode de promotion de la tolérance et du dialogue interculturel.

"La tolérance et le respect sont les éléments clé du dialogue entre les cultures et ce dialogue doit contribuer àla consolidation de la liberté, de la liberté d’expression et de la liberté artistique", a dit Barroso.

Le haut fonctionnaire européen a rappelé que 2008 a été déclarée par l’UE l’année européenne du dialogue interculturel.

L’Europe, a rappelé Barroso, est caractérisée par sa richesse linguistique et la francophonie ne peut que promouvoir les valeurs de paix, la démocratie et la liberté partagées par les États membres de l’UE.

[Roumanie.com]

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