Titrant ’’Le nuage de la mort’’, le quotidien Ziua écrit que l’Ukraine a été, de nouveau, à un pas seulement d’un désastre similaire à celui de Tchernobyl : lundi, un train de 58 wagons remplis de phosphore jaune, une véritable arme chimique, a déraillé en Ukraine, à 250 km de Roumanie. Tout comme il y a 21 ans, les autorités de Kiev ont réagi au ralenti, préférant passer sous silence, quelques heures, l’incident. L’annonce sur l’institution de l’état d’alerte chimique a été faite mardi, seulement, et les informations parvenant du lieu de l’accident ont été contradictoires, commente le journal.
’’L’Europe de l’Est terrifiée par le nuage toxique d’Ukraine’’, titre le journal Evenimentul zilei sur ce thème, précisant que les autorités roumaines se sont alertées, bien qu’elles affirment qu’il y a des chances minimes que le nuage de phosphore affecte la Roumanie.
Le quotidien Ziarul financiar écrit dans l’article intitulé ’’Un nuage toxique de phosphore provenant d’un accident d’Ukraine, à 160 km de la Roumanie’’ que le Ministère de l’Environnement et du Développement durable (MMDD) a appris des médias l’annonce de l’accident d’Ukraine qui a produit un nuage de phosphore et qu’il analysait, avec l’Administration nationale de Météorologie, si la substance pourrait arriver en Roumanie.
Le journal Gandul titre sur ce thème que ’’Les ministres de Kiev n’ont pas daigné répondre au téléphone à leurs homologues de Bucarest’’. En effet, la partie ukrainienne non seulement n’a pas daigné annoncer la Roumanie de l’accident, mais elle a refusé de répondre au téléphone, écrit le journal.
’’La catastrophe gardée secrète’’, titre le journal Romania libera sur ce sujet. Les autorités roumaines - qui n’ont pas été informées de l’accident, même pas par des canaux diplomatiques - affirment que le nuage toxique n’arrivera pas dans notre pays. Les spécialistes contactés par ’Romania libera’, des médecins et des chimistes, ont adressé un appel au calme et affirmé que la situation n’était pas très grave et qu’elle ne pouvait être comparée aucunement à l’accident de Tchernobyl, en dépit des déclarations des officiels ukrainiens.
Le journal Adevarul écrit dans l’article intitulé ’’Le jour des désastres’’ que le nuage toxique de phosphore d’Ukraine met en alerte les États européens.
Il n’y a, pour le moment, aucune pollution au phosphore, affirme le ministre roumain de l’Environnement
Bucarest, 18 juil /Rompres/ - Les analyses effectuées mercredi matin par l’Agence pour la Protection de l’Environnement et l’Administration nationale des Eaux Roumaines ont confirmé l’inexistence d’une pollution au phosphore en Roumanie, a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Attila Korodi.
’’Conformément aux analyses, les 48 prochaines heures les courants d’air qui pourraient contenir des éléments toxiques restent dans la zone de la frontière avec la Pologne et la Slovaquie. En raison de la teneur des oxydes de phosphore, un déplacement des particules sur une grande étendue est peu probable. La barrière naturelle du Nord de la Roumanie et du Sud de l’Ukraine - les Carpates - nous aide à avoir la certitude que ce nuage disparaîtra’’, a dit Korodi.
Agence nationale pour la Protection de l’Environnement : Des valeurs élevées de la toxicité de l’air ne sont pas enregistrées pour le moment au nord de la Roumanie
Bucarest, 17 juil(Rompres) - Les stations de monitorage de l’Agence nationale pour la Protection de l’Environnement (ANPM) n’enregistrent pas pour le moment des valeurs dépassées des niveaux de toxicité au nord du pays, suite à la formation d’un nuage toxique produit par l’explosion de wagons pleins de phosphore, à Lvov en Ukraine, à environ 300 km de la frontière avec la Roumanie, a déclaré à la Rompres la porte-parole de l’ANPM, Madalina Cozma. L’ANPM contrôle l’état de l’environnement toutes les demi-heures.
’Le nuage toxique se trouve à 300 km de la frontière avec l’Ukraine, on ne connaît pas la gravité de la situation et on ne sait pas comment celle-ci affectera la Roumanie. Nous surveillons à présent toutes les poussières qui pourraient être nocives’, a dit Madalina Cozma.
Le vice-Premier ministre Ukrainien Alexandr Kosmuk, qui dirige la cellule de crise pour la liquidation des conséquences de l’accident ferroviaire produit lundi soir, a déclaré ce mardi que cette situation ne pouvait pas être prévue, mais a reconnu que ’le déraillement des 15 wagons pleins de phosphore jaune a menacé lundi soir l’Ukraine d’un second Tchernobyl’, transmet l’agence ukrainienne de presse Unian.
Les autorités ukrainiennes ont introduit l’État d’alerte chimique à l’ouest de l’Ukraine, suite au déraillement de 15 wagons chargés de phosphore jaune d’une rame de 58 wagons. Dans cet accident, 6 wagons ont été incendiés, dégageant des substances nocives.
[Roumanie.com]