Les grandes villes de Roumanie sont devenues trop chères pour les petits investisseurs.
L’augmentation des salaires pour la main d’oeuvre spécialisée, l’augmentation des loyers, des terrains et de l’immobilier, dans toutes les grandes villes, forcent les investisseurs étrangers et roumains à s’orienter vers les régions moins développées.
Les grandes villes ont été dans une première étape, les plus attrayantes pour les investisseurs étrangers parce que ces régions répondaient à toutes les exigences pour développer une affaire. Cristian Pârvan, secrétaire général de l’Association des gens d’affaires a expliqué que ces régions ont répondu à des critères multiples exigés par les investisseurs tels que la main d’oeuvre spécialisée, l’infrastructure ainsi qu’une meilleure visibilité sur la carte économique du pays. Par ailleurs, le rythme alerte du développement des grandes villes est arrivé presque à un niveau de saturation. Et pour donner un exemple, à l’Ouest de la Roumanie, dans le département Timis, les entrepreneurs qui veulent développer une affaire sont déjà confrontés à un gros problème : le nombre insuffisant de personnes qualifiées, alors même que l’Institut national de statistique montre que le taux de chômage n’est que de 2% , dans ce département, c’est-à -dire parmi les plus bas du pays.
A cause de cette évolution, les grandes villes deviennent des zones où le prix de la main d’oeuvre ne cesse de croître. "Si les années précédentes, les investisseurs ont eu l’avantage d’avoir des coûts réduits, à présent ceux-ci augmentent : les salaires, le prix des terrains ou des immeubles. Et tout cela constitue une entrave pour ceux qui veulent s’y installer", explique Cristian Pârvan.
Le développement des régions où sont situées des grandes villes fait accentuer les écarts du point de vue économique au niveau national. Alors que dans l’est de la Roumanie on retrouve les régions les plus pauvres, à l’exception de la capitale, à l’ouest du pays sont situées les régions les plus riches. Et pourtant le président de la Commission nationale de prévisions (AOAR), Ion Ghizdeanu, affirme que dans les deux ou trois ans à venir, nous pourrions assister, à un freinage du processus des décalages.
[source : Adevarul]