mars 2007

Politique Roumanie : revue de presse du 30 mars 2007

Bucarest, 30 mars(Rompres) - Les quotidiens bucarestois de ce vendredi informent de la réunion du Conseil suprême de Défense du Pays (CSAT) qui a approuvé la Stratégie nationale de défense, de la sollicitation adressée par le président Traian Basescu au Premier ministre Tariceanu visant l’accélération de la formation du nouveau gouvernement, des résultats de deux sondages d’opinion (CURS et IMAS) visant la suspension du président de ses fonctions et les préférences des électeurs.

Sous le titre ’Séance du CSAT suivie par la réunion des leaders politiques au sujet de la situation politique’, Romania libera écrit que le CSAT a approuvé jeudi la Stratégie nationale de défense. Le sujet du retrait des troupes roumaines d’Irak n’a pas figuré sur l’ordre du jour du Conseil. Vu le sujet lié à la crise politique, Traian Basescu a sollicité aux hommes politiques, membres du Conseil, y compris au Premier ministre, de rester pour une séance ad-hoc. Le chef de l’État a affirmé que la décision visant la formation d’un nouveau gouvernement appartenait au Premier ministre, mais il a sollicité une solution aussi rapide que possible à cette situation.

Evenimentul Zilei (’Tariceanu, invité à faire plus vite la restructuration’) et Adevarul (’Tariceanu, sommé à se décider s’il gouverne ou non avec le PD’) écrivent que le président Traian Basescu a sollicité jeudi au chef de l’exécutif de chercher rapidement une solution à la situation politique. ’Je lui ai recommandé de le faire rapidement, quelle que soit la solution. L’actuelle situation - avec le Parti démocrate (PD), sans le PD au gouvernement - sème la confusion’, a affirmé Traian Basescu. ’Le retard d’une décision et le report de celle-ci après les Pâques seraient très nuisibles’, a-t-il ajouté. Les leaders du PD étaient sceptiques jeudi quant à la possibilité que le Premier ministre annonce la restructuration du cabinet.

Les quotidiens Ziua et Gândul relèvent que l’ambassadeur des USA à Bucarest, Nicholas Taubman, a déclaré dans son discours prononcé à la Chambre de Commerce américaine de Roumanie que ’les récentes agitations de la scène politique de Bucarest ont semé des doutes à l’étranger relativement au fait si la Roumanie représente à ce moment un lieu propice pour la valorisation des opportunités d’affaires’, soulignant qu’il ’est très important que la Roumanie continue à enregistrer des progrès dans des domaines clé tels la Justice et le combat contre la corruption’.

’La volonté des électeurs contredit celle du PSD, au PRM, du % et du PNL’, écrit Romania libera, précisant que, selon un sondage CURS (le Centre de Sociologie urbaine et régionale), 70 % des Roumains se prononcent contre la suspension du président Basescu de ses fonctions, étant sûrs que cette démarche des parlementaires cache en réalité des intérêts économiques et non l’inquiétude vis-à -vis de la Constitution. Le sondage relève que 50 % des participants au référendum ne considèrent pas que le président ait transgressé la Constitution dès la reprise du mandat. Pour ce qui est de la commission parlementaire qui a enquêté les actions du président Basescu, les Roumains sont sceptiques, presque la moitié de ceux-ci (47 %) estimant que les membres de la commission n’ont pas été objectifs et seulement 32 % étant convaincus de l’impartialité des élus. Quand il s’agit de ce que les Roumains croient sur la personne ou l’entité qui souhaite le plus la destitution du président Basescu, la plupart montre du doigt le Parti social démocrate (PSD, opposition) - 39 %, le Parti Grande Roumanie (PRM, opposition), le Parti conservateur (PC, opposition) - 17 % et le Parti national libéral (PNL, de la coalition au pouvoir) - 16 %.

Dans l’article ’Contre la destitution du président’, le journal Ziua écrit d’un autre sondage d’opinion, réalisé par IMAS (l’Institut de Marketing et Sondages) et rendu public jeudi. Selon ce sondage, si dimanche prochain des élections législatives étaient organisées, 39 % des Roumains voteraient l’Alliance D.A. formée du PNL et du PD et 20 %, le PSD. Un taux de 18 % des citoyens opterait pour le Parti la Nouvelle Génération (PNG, non parlementaire), 9 % pour le PRM et 6 % pour l’Union démocratique magyare de Roumanie (UDMR, de la coalition au pouvoir). Traian Basescu continue d’être à la tête du classement de la confiance dans les personnalités politiques, avec 41 %, étant suivi par Gigi Becali - 39 %, Theodor Stolojan - 26 %, Mona Musca et Mircea Geoana - chacun avec 24 % et Calin Popescu-Tariceanu - 19 %.

Le porte-parole de la Présidence, Adriana Saftoiu, a présenté sa démission de cette fonction

Bucarest, 29 mars/Rompres/ - Le porte-parole de l’Administration présidentielle, le conseiller présidentiel Adriana Saftoiu a annoncé officiellement ce jeudi qu’elle avait présenté sa démission de cette fonction.

Sur les conseillers présidentiels avec qui le chef de l’Etat, Traian Basescu, s’installait au Palais de Cotroceni (siège de la présidence, ndlr) en décembre 2004, aucun n’assure plus actuellement cette fonction.

Le président Traian Basescu, qui se trouve au milieu de son mandat, est resté sans son conseiller le plus fidèle, qui s’est trouvé à ses côtés le long de presque sept ans.

Adriana Saftoiu a été à la tête du département ’’Communication’’ dans le cadre de l’Administration présidentielle depuis le mois de décembre 2004. Elle a démenti toutes les affirmations véhiculées par la presse en marge de sa démission.

’’C’est une démission d’une fonction publique. Moi, je reste le même homme. Je continuerai d’être une personne qui continuera à croire aux projets du président Traian Basescu, mais il s’agit d’une décision qui relève de ma vie personnelle’’, a dit Adriana Saftoiu, lors d’une rencontre informelle, qu’elle a voulu avoir avec les journalistes accrédités au Palais de Cotroceni.

Le premier ayant quitté le siège de la présidence est Vasile Blaga, nommé initialement conseiller présidentiel, chef de l’Administration présidentielle, désigné ultérieurement ministre de l’Administration et de l’Intérieur dans le cabinet Tariceanu, fonction qu’il assure aussi à présent.. Au Palais de Cotroceni, M. Blaga n’est resté que quelques jours.

Andrei Plesu, Renate Weber, Claudiu Saftoiu, Theodor Stolojan et plus récemment Sergiu Medar ont eux aussi démissionné de la fonction de conseiller présidentiel.

De même, Elena Udrea, Stana Anghelescu, Valeria Dorneanu et Octavian Belu, tous conseillers d’Etat nommés par le président Basescu ont quitté à leur tour le Palais de Cotroceni.

Le 3 mai 2005, Traian Basescu signait le décret sur la révocation d’Andrei Plesu, conseiller présidentiel pour des problèmes de politique extérieure, à la demande de ce dernier.

Un autre conseiller, Mme Stana Anghelescu, conseiller d’Etat, quittait le Palais de Cotroceni un mois plus tard, le 23 juin 2005. Celle-ci démissionnait ’’pour des raisons personnelles’’.

Elena Udrea, chef de la Chancellerie présidentielle, a présenté sa démission en 2005 également.

Renate Weber, conseiller présidentiel pour des problèmes juridiques, demandait elle aussi, le 30 décembre 2005, sa révocation ’’pour des raisons de santé’’.

Claudiu Saftoiu, conseiller présidentiel pour des problèmes politiques, quittait le Palais de Cotroceni au début octobre 2006. Celui-ci devait assurer la fonction de chef du Service d’Informations extérieures (SIE).

Le conseiller présidentiel, Theodor Stolojan, posait sa démission au 1er novembre 2006, pour des raisons personnelles.

Valeria Dorneanu, adjointe de Claudiu Saftoiu, dans le cadre du département politique démissionnait en 2006 de la fonction de conseiller d’Etat.

Octavian Belu, conseiller d’Etat pour des problème de sport, démissionnait de cette fonction après avoir été nommé à la tête de l’Agence Nationale pour le Sport au début de 2007.

Le conseiller présidentiel pour des problèmes de sécurité Sergiu Medar, a quitté le Palais de Cotroceni à la mi-mars. Il a demandé sa démission pour des raisons de santé.

[Roumanie.com]

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