Le marché du bâtiment en Roumanie a dépassé l’année dernière 10 milliards d’euros, en hausse de 55% par rapport à 2006, écrit Ziarul Financiar citant les données fournies par l’Institut national de statistique (INS). En termes réels, la majoration du marché a été de 33,6% (selon les données INS), la plus élevée de tous les États membres de l’UE, selon Eurostat. Cette explosion a été également due à la hausse de 10% des prix dans ce domaine et à l’appréciation moyenne de 5,6% du leu (monnaie nationale) par rapport à l’euro en 2007 comparativement à 2006.
Les projets immobiliers en Roumanie ont apporté en 2007 des profits doubles par rapport à la somme investie, écrit Ziarul financiar. Par exemple, la vente d’America House pour 120 millions d’euros a apporté au développeur GTC un profit de 80 millions d’euros. La compagnie avait estimé au commencement des travaux qu’elle y investirait 35-40 millions d’euros.
Sous le titre "Les mesures de la BNR soutenues par les banquiers", le quotidien Bursa insère une série de déclarations des dirigeants de banques. Mihai Bogza, président de Bancpost, affirme que les mesures annoncées par la BNR visant à décourager la dynamique accélérée d’octroi des crédits semblent justifiées pour cette période, mais estime que bien qu’elles soient utiles à court terme, ces mesures seront inefficaces à long terme si d’autres actions plus profondes, visant la restructuration de l’économie, ne sont pas démarrées aussitôt.
Pour sa part, Radu Gratian Ghetea, président de la Caisse d’épargnes et de consignations (CEC), considère que, même dans ces conditions restrictives, le secteur des crédits devrait augmenter car il est dynamique et bénéficie de demande de la part des clients.
Le professeur de gestion immobilière à l’Université Francophone Internationale Bruxelles, Artur Silvestri, affirme dans le même quotidien Bursa que "nous ne pourrons pas éviter un écroulement du marché immobilier", qui est une annexe des marchés financiers, qui vont à la dérive à présent. Il a ajouté que "le marché roumain est fortement influencé par les rumeurs et les légendes" et estime que les flambées des prix n’ont pas une "explication monétaire directe".
[Roumanie.com]