février 2007

Roumanie : résoudre la corruption et développer l'infrastructure

Bucarest, 27 fév /Rompres/ - La Roumanie doit résoudre une fois pour toutes le problème de la corruption et développer son infrastructure, si elle souhaite maximiser les bénéfices de l’adhésion, a déclaré mardi, dans une conférence de presse sur la mise en oeuvre des projets européens, Onno Simons, premier conseiller de la Représentation de la Commission européenne en Roumanie.

’’La Roumanie doit avoir un système légal transparent et fonctionnel afin d’échapper au problème de la corruption qui affecte son image, car les 30 milliards d’euros qui arriveront des fonds structurels ne doivent pas aller dans les poches des personnes corrompues’’, a dit Onno Simons.

Selon l’officiel européen, la Roumanie devra résoudre le problème de l’infrastructure jusqu’en 2014, date de la finalisation du programme d’autoroutes.

’’Le problème est de savoir qu’est-ce que nous faisons d’ici là , car la circulation est toujours plus difficile et les autorités devraient, à mon avis, se concentrer sur le fait de dégager la circulation autour des grandes villes’’, a dit Onno Simons.

L’Etat doit également résoudre le problème des privatisations et offrir des solutions pour les zones économiques en crise, comme certaines régions minières ou les usines de Brasov.

’’Cela me surprend de constater que le président de la Dacia, un Européen, menace de licenciements quand on discute de la discrimination provoquée par la loi sur la première immatriculation’’, a dit l’officiel européen.

La Roumanie est encore dans une période de transition et la lutte contre la corruption et pour un milieu économique stable sont toujours nécessaires, a souligné Onno Simons.

L’Etat ne fonctionne pas encore libre d’influences, affirme le président Traian Basescu

Bucarest, 27 fév /Rompres/ - Le président Traian Basescu a manifesté son inquiétude, mardi, du fait qu’en Roumanie l’Etat et ses institutions ne fonctionnent pas encore libres d’influences.

Traian Basescu n’a pas souhaité donner des exemples concrets, mais il a insisté sur la problématique de l’énergie, des travaux publics, des acquisitions dans le système de santé.

’’Je vous transfère mon inquiétude du fait que l’Etat ne fonctionne pas encore libre d’influences. Les institutions de l’Etat ne sont pas encore libres de l’influence liée au phénomène de la corruption. Que ce soit au niveau des mairies, des institutions centrales, ou bien au niveau des grandes régies, le phénomène de la corruption est encore présent, produit des distorsions de la décision économique et influence ce que l’on appelle la libre compétition et les chances égales’’, a affirmé Traian Basescu, lors de la réunion de bilan du Ministère de l’Administration et de l’Intérieur pour 2006.

Le chef de l’Etat a rappelé que le bon fonctionnement des institutions de l’Etat avait été l’un des objectifs du début de son mandat de président.

’’Le bon fonctionnement des institutions implique leur fonctionnement sur la base seulement de la loi, et non pas sur celle des influences, le fonctionnement sur la base de décisions opportunes et non pas des décisions arbitraires. J’ai des réticences à donner des exemples, mais j’insiste sur la problématique liée à l’énergie, sur celle liée aux travaux publics, sur la manière dont les acquisitions dans le système de santé ont lieu. Je ne voudrais pas vous laisser entendre que l’on doive nécessairement procéder à de simples déclarations. Mes déclarations ne sont que des inquiétudes et je demande aux institutions de l’Etat de se pencher sur ces secteurs. Ces choses semblent se perpétuer depuis l’an 2000 et je crois qu’elles doivent s’arrêter’’, a souligné le président.

Séminaire trilatéral Roumanie-Bulgarie-Grande-Bretagne sur le problème de la corruption

Bucarest, 27 fév /Rompres/ - Les autorités roumaines et bulgares devront collaborer de façon plus serrée en ce qui concerne la lutte anti-corruption, a déclaré ce mardi, à Bucarest, l’ambassadeur de Grande-Bretagne en Roumanie, Robin Barnett, à l’occasion de la réunion trilatérale entre des officiers de police roumains, bulgares et britanniques, dédiée aux actions communes de lutte contre la corruption nationale et régionale, ainsi qu’à la lutte contre le crime organisé.

L’ambassadeur Robin Barnett a exprimé son espoir que ce séminaire encouragerait l’échange d’expérience de plus en plus serré entre les autorités roumaines et bulgares et que les deux pays deviendraient un exemple pour les États de la région qui ne sont pas membres de l’Union européenne.

’Ce séminaire est un nouvel exemple des excellentes relations entre la Grande-Bretagne et les deux États nouveaux membres de l’UE - la Roumanie et la Bulgarie’, a souligné Robin Barnett.

A la question posée par un journaliste sur les accusations réciproques de ces derniers temps entre le président Traian Basescu et le Premier ministre Calin Popescu - Tariceanu, l’ambassadeur britannique a répondu que sa position ne lui permettait pas de se prononcer quant aux problèmes internes d’un autre pays. Cependant, selon lui, les hommes politiques roumains n’ont fait qu’affirmer que la lutte anti-corruption était une des priorités de la Roumanie.

Le diplomate britannique a relevé que, huit mois après la création de la ligne verte anti-corruption, le nombre d’appels enregistrés a augmenté de 400 %.

Le chef de la Direction générale anti-corruption (DGA) du ministère de l’Administration et de l’Intérieur de Roumanie, Marian Santion, a relevé, à son tour, que la relation de collaboration entre les institutions roumaines et bulgares pourrait être un modèle pour d’autres pays de la région. Il a souligné qu’après l’adhésion des deux États à l’UE, les dossiers pourront être finalisés beaucoup plus facilement, en vertu de la simplification de la manière d’accélérer les procédures.

Son homologue de Bulgarie, Nikolai Spasov, a relevé qu’en 2006, 46 policiers de son pays, accusés de corruption, dont le directeur général des pompiers, avaient été démis et livrés au parquet.
La Direction générale anti-corruption a été fondée avec l’appui de l’Angleterre et de l’Espagne. Le conseiller britannique pour des problèmes de corruption Steve Foster a travaillé pendant 18 mois aux côtés des officiers roumains, afin de faire fonctionner la DGA. L’ambassade de Grande-Bretagne a co-financé également, en 2006, une campagne nationale anti-corruption lancée par la DGA et l’organisation non-gouvernementale AID.

[Roumanie.com]

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