"Combien de temps résistera la Roumanie devant la secousse financière globale ?", se demande Ziarul Financiar qui consacre ce vendredi cinq pages à ce sujet, présentant les dernières événements déterminés par la crise financière en cours et les conséquences anticipées par les managers, les analystes et les banquiers de Bucarest.
"La chute du leu et de la Bourse relève que la Roumanie ne saurait rester immune au choc sans précédent par lequel passent les marchés financiers internationaux ces jours, avertissent les analystes. Ce ne sont que les effets immédiats. Les évolutions à long terme ne sont pas encore sà »res, en fonction des mouvements des USA et de l’impact de ceux-ci sur d’autres grandes institutions financières du monde", relève le journal cité.
Sous le titre "La chance de la Roumanie dans la crise : le sous-développement du marché des capitaux", Ziarul Financiar écrit que la majorité des opinions convergent vers la conclusion que la Roumanie en est affectée, mais pas directement et non dans même mesure que d’autres pays qui avaient une exposition plus grande aux sous-primes.
Mihai Tanasescu, représentant de la Roumanie au FMI, affirme que la Roumanie est elle aussi reliée à la crise des marchés extérieurs, mais sans être impliquée directement. "Le système bancaire roumain est encore solide, parce que les banques-mère n’ont pas de grande exposition aux Etats-Unis. Mais la crise de liquidités au niveau global persiste... Ainsi, les flux financiers vers la Roumanie diminueront et seront ralentis l’octroi de crédits, la consommation et implicitement la croissance économique", dit M. Tanasescu.
Le même quotidien écrit, dans un autre article, que la Bourse de Bucarest a continué jeudi à enregistrer de grandes baisses, l’indice BET, principal indice du marché, perdant à la fin de la séance 4,3% face au niveau de référence. À court terme, relève le journal, la Bourse reste ouverte à tout scénario.
Dans ce contexte, le journal Adevarul informe dans l’article "Une crise qui ne finit plus !" que les effets des turbulences d’Amérique se propagent aussi sur le marché roumain. "La Bourse de Bucarest est presqu’à la limite de survivance, après que l’indice composite a perdu depuis le début de cette année 51%, alors que le secteur des sociétés d’investissements a reculé de 68,8%. L’impact des turbulences globales a été ressenti aussi sur le marché des devises, le taux de change se rapprochant du seuil de 3,7 lei/euro. Ni le secteur immobilier ne reste intouché, note le journal.
Le quotidien Romania libera relève : "La crise financière détruit le mirage de la vie à crédit".
[Roumanie.com]