En République de Moldavie, reconnaître qu’on est Roumain est un geste de grand courage, constate le quotidien "Evenimentul Zilei" du 14 janvier 2003. Les risques sont trop importants : dans le meilleur des cas, si l’on parle roumain ailleurs qu’à la maison on peut être marginalisé ou rester sans travail. C’est pour cela que les fondations et les organisations non gouvernementales de Roumanie qui essayent de garder le lien avec les Roumains de la République Moldave, n’ont presque plus d’activité.
"La plupart d’entre eux évitent toute collaboration avec nous et même nos donations. S’ils le font quand même, ils auront rapidement les autorités sur le dos, on leur confisquera les objets reçus et ils feront l’objet d’une recherche sévère" nous a déclaré Alexandru Calancea, le président en exercice de la Fondation "Culture sans Frontières" de Iasi. Ceci a été confirmé également par les représentants des autres associations de la ville qui déploient des activités en République Moldave.
"J’ai habité quelque temps en Bessarabie, chez un colonel de police qui avec moi parlait roumain, mais lorsqu’il s’adressait à ses employés il le faisait en russe. C’était plus sûr pour lui" a précisé Monsieur Victor Stavar, le directeur de la Fondation Humanitaire "Mihai Viteazu" de Iasi.