La Roumanie maintient les restrictions imposées il y a 5 ans concernant les adoptions internationales ; ce sont seulement les grands-parents qui ont le droit d’adopter un enfant roumain. La responsable de l’Office roumain pour les adoptions, Teodora Berti, a précisé que pendant la période 2001-2004, 1115 demandes d’adoption ont été approuvées, les autorités considérant ces cas comme exceptionnels. 1399 dossiers ont été rejetés, pour plusieurs raisons : ils ne respectaient pas le critère de situation exceptionnelle, le dossier était incomplet, ou bien les demandes ont été enregistrées après le 6 février 2004 etc.
Teodora Berti précise : " La majorité des enfants ont soit été réintégrés dans leur propre famille, soit été réintégrés dans la famille élargie, soit adoptés par des familles en Roumanie. Il y a également 23 familles étrangères, établies en Roumanie, qui ont droit, conformément à la loi, à l’adoption nationale " a expliqué Teodora Berti.
Les familles qui ont voulu adopter un enfant roumain viennent essentiellement d’Espagne (385) et des Etats-Unis (270).
Teodora Berti a annoncé que les critères selon lesquelles une mère peut donner son enfant en vue de l’adoption ont été modifiés : " L’ancienne législation n’encourageait pas le soutien de la famille pour élever l’enfant. La nouvelle législation prévoit que la mère doit être conseillée. Elle doit assumer la responsabilité de ce qui signifie l’adoption, et elle doit faire sa demande en personne devant les tribunaux. La famille candidate ne doit pas rencontrer la mère ou la famille biologique, parce que c’est après la décision d’adoption que le lien se crée entre l’enfant adopté et la famille d’accueil. L’étape suivante consiste à confier l’enfant en vue de l’adoption, et à accepter l’adoption proprement dite.
Actuellement, la loi roumaine oblige les spécialistes des directions générales pour l’assistance sociale et la protection de l’enfant à élaborer un plan individualisé de protection pour chaque enfant. La réintégration de l’enfant dans la famille biologique est prioritaire, puis dans la famille étendue (des proches jusqu’au 4ème degré) et seulement comme un dernier recours on fait appel à une adoption internationale.
[Roumanie.com]