Bucarest, 21 avr(Rompres) - Monica Lovinescu est morte à 85 ans, dimanche soir, à Paris, après une longue maladie.
"Elle a été la voix la plus écoutée de la littérature roumaine jusqu’en décembre 1989" a déclaré ce lundi Eugen Simion, critique littéraire, ancien président de l’Académie roumaine.
"Monica Lovinescu a joué un rôle essentiel dans la vie littéraire roumaine et en général dans la vie de la société roumaine pendant quelques décennies [...] Son émission "Thèses et antithèses" a représenté une bouffée d’air et une forme de liberté spirituelle", a dit le critique.
"Bien que nous n’ayons plus communiqué après 1990, je lui reste reconnaissant pour ce qu’elle a signifié pour la littérature roumaine et surtout pour la passion et le sacrifice dont elle a témoigné aux côtés de son mari, Virgil Ierunca, pour soutenir les lettres roumaines à l’époque du totalitarisme", a ajouté Eugen Simion.
Journaliste et critique littéraire, Monica Lovinescu, fille de Eugen Lovinescu (critique et historien littéraire, théoricien et sociologue de la littérature, dramaturge, romancier), a été l’une des grandes voix de l’exil culturel roumain de la période communiste. Elle a réalisé les émissions "L’actualité culturelle roumaine" et "Thèses et antithèses à Paris", diffusées par la radio Europe Libre, émissions qui ont influencé puissamment la vie culturelle de Roumanie.
Après 1989, les éditions Humanitas ont publié ses études, son journal et les articles lus à la radio Europe Libre.
[Roumanie.com]