mars 2008

Roumanie : Bucarest accueille le plus grand sommet de l'OTAN

Les quotidiens bucarestois traitent des derniers préparatifs pour le sommet de l’OTAN (2-4 avril 2008), et de l’opinion des personnalités officielles et leaders politiques sur les enjeux de cette grande réunion bucarestoise.

"La simulation pour le sommet de l’OTAN de Bucarest a paralysé Bucarest", écrit Adevarul. La circulation de la capitale a été paralysée pendant presque 5 heures. Le blocage des rues a entraîné aussi le retard de courses aériennes parce que les membres des équipages ne sont pas arrivés àtemps àl’aéroport. Pendant 4 jours (1er avril-4 avril), le restrictions de circulation seront permanentes.

Sur le couloir unique de circulation, les défilés officiels traverseront Bucarest vêtue de ses habits de fête ; le défilé devrait durer un quart d’heure seulement, informe Cotidianul.

Romania libera annonce que les ambulances pourront circuler sur le couloir unique prévu pour la circulation des délégations. Pendant le sommet, un hélicoptère médical sera disponible pour des transports d’urgences.

Ziarul Financiar publie, sous le titre "La Roumanie, depuis le statut d’invité àcelui d’hôte", le point de vue du président du Parti social démocrate (PSD, opposition), Mircea Geoana, sur l’événement. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, l’agenda du sommet sera le plus ambitieux, le plus complexe et le plus divers de l’histoire de l’Alliance. Les leaders roumains ont la chance - unique peut-être - d’utiliser ce sommet pour placer définitivement la Roumanie sur la carte internationale. Malheureusement, le manque d’union entre les leaders roumains, et leur méconnaissance des subtilités des relations internationales, ne leur permettra peut-être pas d’imposer sur l’agenda les sujets vitaux pour la Roumanie et pour les nouveaux venus dans l’OTAN et l’Union européenne, relève M. Geoana.

Le même quotidien publie, sous la signature de Teodor Melescanu, ministre de la Défense nationale, des points de vue sur le sommet historique de Bucarest. La Roumanie espère que l’élargissement de l’OTAN sera l’un des résultats majeurs de la réunion, d’après Teodor Melescanu. La Roumanie soutiendra au sommet de Bucarest, en vertu du principe de l’indivisibilité, le concept de full coverage quant au placement du bouclier antimissile, indique le ministre de la Défense.

Sous le titre "Les enjeux du sommet de Bucarest", Evenimentul Zilei relève que le plus grand sommet de l’histoire de l’OTAN s’annonce aussi comme l’un des plus tendus, non seulement en raison de la présence dans la capitale roumaine du président russe, Vladimir Poutine, mais aussi des désaccords au sein de l’Alliance relatifs àl’élargissement. [source : Rompres]

Agenda du sommet de l’OTAN àBucarest

Bruxelles, 30 mars (Rompres) - Les chefs d’État et de gouvernement des 26 pays membres de l’OTAN et des pays partenaires, mais aussi des représentants des principales organisations internationales se réunissent du 2 au 4 avril àBucarest pour débattre l’élargissement de l’Alliance nord-atlantique et de la situation en Afghanistan et au Kosovo. La réunion dans la capitale roumaine sera la plus grande de l’histoire de l’Alliance, en ce qui concerne tant le nombre d’États participants, que le nombre de forums internationaux qui y seront présents.

La réunion de trois jours qui se tiendra àBucarest inclut des rencontres au sommet dans différents domaines, comme le Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA), le Conseil du Partenariat Euro-Atlantique (CPEA), le Conseil OTAN-Russie (COR) et la Commission OTAN-Ukraine (COU).

Le sommet de l’OTAN débutera dans la soirée du 2 avril par un dîner de travail auquel participent les chefs d’État et de gouvernement des États membre de l’Alliance nord-atlantique. Les discussions porteront sur les opérations de l’OTAN, l’élargissement de l’Organisation et le développement des partenariats avec les pays tiers. Les débats continueront le matin suivant au sein du Conseil de coopération nord-atlantique, ; la situation dans les Balkans de l’Ouest et la transformation du système de défense de l’Alliance devraient également figurer sur l’agenda.

L’élargissement de l’OTAN sera le point central sur l’agenda du sommet. Pendant le CCNA, les leaders des États alliés vont examiner les possibilités d’adhésion des pays aspirants qui remplissent les standards de performance de l’OTAN et contribuent àla sécurité euro-atlantique, comme le prévoit le Plan d’action pour l’adhésion (MAP).

La réunion du CCNA sera suivie par celle du CPEA, où 23 pays partenaires devraient rejoindre les États membres de l’OTAN pour un dialogue centré sur des questions politiques et de sécurité. Le CPEA offre le cadre politique pour la coopération entre l’OTAN et les pays partenaires et pour le développement de la relation bilatérale entre l’Alliance et chaque État participant au programme du Partenariat pour la Paix (PpP).

À présent, trois pays - l’Albanie, la Croatie et l’ancienne République Yougoslave de Macédoine -sont membres du MAP. La Géorgie et l’Ukraine sont, en outre, engagées dans le dialogue intensifié avec l’OTAN.

Durant la session sur l’Afghanistan, le président afghan Hamid Karzai, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, ainsi que d’autres organisations internationales présentes en Afghanistan, y compris l’Union européenne et la Banque mondiale vont rejoindre les chefs d’État et de gouvernement des pays membres et des autres pays contribuant àla Force internationale d’assistance (FIAS). Cette large participation internationale au sommet de l’OTAN prouve que le soutien àl’Afghanistan n’est pas qu’une question militaire, mais suppose une approche ample afin d’enregistrer des progrès en matière de gouvernement, de développement et de sécurité.

Le sommet de l’OTAN àBucarest sera clôturé par la réunion du Conseil OTAN-Russie, àlaquelle la participation du président russe en exercice, Vladimir Poutine, est également attendue, événement qui sera précédé par la réunion de la Commission OTAN-Ukraine.

Les Ailes de la liberté - le logo du sommet de l’OTAN de Bucarest

Bucarest, 28 mars (Rompres) - La réunion au sommet de l’OTAN est très importante, d’une part par son agenda comportant des sujets sensibles qui seront débattus par le Conseil nord-atlantique, et d’autre part en raison des tensions accumulées dans l’espace euro-atlantique et dans la relation avec divers partenaires, concernant des dossiers relatifs aux missions de l’Alliance, ainsi que l’architecture de sécurité européenne dans son ensemble.

L’organisation par la Roumanie du Sommet de l’OTAN de 2008 a été annoncée àla réunion des ministres des Affaires étrangères de l’organisation, tenue les 26-27 avril 2007, àOslo. Le secrétaire général de l’organisation, Jaap de Hoop Scheffer, a rendu publique cette décision àune conférence de presse donnée àl’issue de la réunion informelle des ministres des AE.

La Roumanie a été en compétition pour l’organisation de ce sommet avec le Portugal, pays qui aurait dà» accueillir la réunion de 2006, mais qui avait renoncé en faveur de la Lettonie, l’événement étant organisé àRiga les 28-29 novembre 2006.

Les États-Unis ont été le principal supporter de la Roumanie dans la compétition avec le Portugal, l’adjoint du secrétaire d’État de Washington, Nicholas Burns, déclarant en décembre 2006 que la Roumanie méritait l’honneur d’accueillir cet événement en raison de sa contribution àl’effort commun de l’Alliance en Afghanistan et pour la stabilisation de l’Irak.

"Le sommet de l’OTAN qui se tiendra àBucarest au début d’avril 2008 peut être un moment historique que la Roumanie devra faire fructifier de manière adéquate", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Adrian Cioroianu, présent àla réunion informelle d’Oslo. "Nous sommes très heureux de la décision de nos partenaires, que nous avons toujours appelée de nos voeux", a dit M. Cioroianu.

Le principal argument àla base de cette décision, a ajouté le ministre, a été l’implication sérieuse de la Roumanie dans les missions de l’OTAN.

"Au cours de ces dernières années, depuis 2002, la Roumanie a transmis le message qu’elle n’utilisait pas seulement la garantie de sécurité offerte par l’OTAN, mais assumait aussi la responsabilité supposée par la garantie de cette sécurité", a précisé le ministre Cioroianu.

La réunion du sommet de l’OTAN àBucarest bénéficiera de l’attention particulière de toute la communauté internationale, surtout en ce qui concerne l’avenir des relations de coopération OTAN-Russie.

L’agenda du sommet est bien rempli, les grands sujets des débats qui auront lieu ayant été mentionnés lors des deux visites préparatoires du secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, àBucarest (29 octobre 2007 et 11 janvier 2008). La visite du 29 octobre 2007 a permis d’annoncer publiquement quelques-uns des sujets qui devront être abordés au sommet de Bucarest.

Le président Traian Basescu a effectué le 31 janvier 2008 une visite officielle àBruxelles, au quartier général de l’OTAN. Il a discuté avec M. Scheffer et des représentants de l’Alliance de l’avancement des préparatifs pour le sommet des 2-4 avril. À cette occasion on a proposé aux représentants de l’Alliance n modèle de logo pour le sommet de Bucarest ; ce logo a été accepté. Le président Basescu a l’a présenté ainsi : "Le monument "Les Ailes de la liberté" est bien placé àBucarest, entre l’aéroport et le Palais présidentiel, le Palais de la Victoire ou le Parlement - vous le verrez sans doute lors de votre visite dans la capitale roumaine. Le monument est une statue consacrée aux pilotes de la première guerre mondiale - aux héros roumains de l’air", a dit le président.

Le sommet se tiendra donc sous le signe des "Ailes de la liberté", inspirées par le monument des Héros de l’air, Place des aviateurs àBucarest. Le logo associe un thème essentiel pour la nation roumaine - la liberté et la résistance aux défis de l’histoire - àdes éléments définissant l’Alliance nord-atlantique.

[Roumanie.com]

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