Les visiteurs de Sibiu, ville déclarée Capitale européenne de la Culture en 2007, ont pour la première fois l’occasion de voir, ce dimanche au Palais Brukenthal, une exposition réunissant 25 tapis ottomans, conservés le long de plusieurs siècles dans des églises fortifiées protestantes de Transylvanie (centre de la Roumanie). C’est une exposition unique au monde.
Lors du 190e anniversaire du Musée National Brukenthal de Sibiu, l’entrée y sera ce dimanche libre.
Exposés en 2005 à Rome et l’année passée à Berlin, les tapis anatoliens datant de la période ottomane de Transylvanie ont attiré plus de 80 000 visiteurs chaque fois qu’ils ont été présentés. Ils pourront être admirés un mois entier à Sibiu et seront transportés ensuite à Istanbul. L’importante présence de ces tapis de grand prestige culturel dans les communautés ecclésiastiques protestantes de Transylvanie fut, jusqu’à présent, insuffisamment perçue par l’Occident. Des décennies entières, ces tapis ont constitué un mystère, seuls les spécialistes dans la matière en possédant des informations, même si incomplètes, à leur égard. La collection de tapis ottomans abritée par l’Eglise Noire de Brasov (centre de la Roumanie) - 157 pièces - est la plus grande de Roumanie.
Les premières collections de tapis turcs de Transylvanie remontent à la fin du XVe siècle, dit Andrei Kertesz, spécialiste au Musée National Brukenthal. La collection du Musée Brukenthal compte 50 pièces dont 46 sont des tapis ottomans et 4 autres de date plus récente. Il y a parmi les tapis ottomans du musée de Sibiu quelques-uns uniques au monde quant à leurs modèles, leurs couleurs et leurs dimensions.
[Roumanie.com]