Bucarest, 10 août /Rompres/ : La proposition du président de Roumanie, Traian Basescu, d’enseigner aux enfants magyars le roumain comme langue étrangère a suscité une nouvelle dispute politique, relève le journal Adevarul, dans l’article intitulé ’’Basescu donne aux Magyars ce qu’ils ont déjà ’’. Craignant une intention de Traian Basescu de les sortir de la scène politique, les leaders de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR, au pouvoir), ont ironisé le président, alors que, selon le leader du Parti conservateur (PC, d’opposition), Dan Voiculescu, le chef de l’État offense les Roumains. Le vice-président du Parti démocrate (PD, d’opposition), Gheorghe Barbu, a semblé lui même prendre des distances par rapport aux affirmations de son ancien chef de parti. ’’Tout citoyen de la Roumanie, je crois, en premier lieu pour lui, mais aussi pour nous tous, en tant que nation, doit savoir correctement le roumain’’, a dit Gheorghe Barbu. A son avis, la méconnaissance du roumain constitue ’’un désavantage’’.
La dispute est apparue au moment où le président de Roumanie a dit à des journalistes, à Covasna (centre de la Roumanie), avoir compris de ses discussions avec les habitants du département la difficulté pour les enfants provenant des familles magyares à apprendre le roumain. ’’Il faut introduire un système d’enseignement du roumain à ces enfants comme si le roumain était une langue étrangère que l’on se met à apprendre’’, a dit Traian Basescu. Dans son optique, ce système devrait être introduit au moins dans les quatre premières classes.
Romania libera ajoute, sur le même sujet, l’opinion du président Traian Basescu exprimée, jeudi, à Miercurea Ciuc, selon laquelle quiconque ne veut pas comprendre le bénéfice du projet conformément auquel les enfants magyars devraient apprendre le roumain comme si c’était une langue étrangère s’avère un ’’anti-roumain’’. ’’Une méthode roumaine signifie enseigner aux enfants qui ne savent pas le roumain à l’apprendre avec plaisir. Les laisser grandir, avoir un avenir fermé du fait de ne pas connaître le roumain et de ne pas pouvoir travailler à Cluj (centre de la Roumanie), Timisoara (ouest de la Roumanie), Iasi (nord-est de la Roumanie), partout sur le territorie du pays, signifie, en fait, être anti-roumain et ne pas leur donner des chances de bénéficier des mêmes droits que tous les citoyens de ce pays’’, a dit Traian Basescu.
Traian Basescu a dit avoir eu des conversations avec de très nombreuses personnes des départements de Harghita et Covasna, selon lesquelles, ne connaissant pas le roumain, leurs enfants ont des chances beaucoup moindres.
Ecaterina Andronescu : La langue roumaine doit Ä™tre étudiée par tous les citoyens de Roumanie
Bucarest, 9 août /Rompres/ - Tous les citoyens de la Roumanie doivent apprendre la langue roumaine, a déclaré jeudi à la Rompres, Ecaterina Andronescu (PSD, opposition), président du Conseil national des recteurs de Roumanie.
’Tous les citoyens des minorités doivent apprendre très bien la langue roumaine. Je respecte bien les langues des minorités, mais je pense qu’il faut apprendre très bien la langue roumaine, puisqu’elle est une langue de communication à niveau national. La langue roumaine devra être enseignée seulement par des professeurs spécialisés’, a encore dit Ecaterina Andronescu, ancien ministre de l’Education.
Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a déclaré mercredi qu’il faudrait introduire dans le programme scolaire un nouveau système d’enseignement de la langue roumaine destiné aux minorités nationales, pour que les membres de ces communautés puissent apprendre plus facilement la langue officielle de l’Etat. Selon Traian Basescu, en Roumanie il y a des enfants magyars, surtout dans le milieu rural, qui n’ont pas eu l’occasion de parler roumain avant l’âge de la scolarité et qui sont pourtant traités par les instituteurs conformément au programme scolaire, au même niveau que les écoliers en provenance des familles roumaines. Le président Basescu estime qu’il faut aider ces enfants à apprendre la langue officielle, pour ne pas ’limiter leurs perspectives d’emploi’, pour qu’ils puissent trouver à l’avenir un emploi y compris dans un département autre que les départements de Covasna et de Harghita (centre, à population majoritaire magyare, ndlr).
[Roumanie.com]