Revue de presse roumaine
Bucarest, 13 avr/Rompres/ - La presse bucarestoise de ce vendredi se penche sur l’interview du président de la Roumanie, Traian Basescu, au journal Cotidianul, elle insère aussi analyses et commentaires concernant la scène politique roumaine, particulièrement, la situation du Parti démocrate (PD), qui vient de passer à l’Opposition.
’’Basescu donne sa démission, s’il est suspendu’’, écrit à la une le journal Cotidianul.
’’Dans une interview accordée à notre journal, en exclusivité, Traian Basescu explique la stratégie qu’il envisage d’adopter dans le cas où le Parlement décide de le suspendre de sa fonction et il présente aussi son agenda face au nouveau gouvernement. Le chef de l’Etat continue à attaquer la classe politique roumaine ainsi que ce qu’il appelle ’’l’oligarchie’’ qui se trouve au Palais Victoria (siège du gouvernement, ndlr) et explique les raisons qui rendent à jamais impossible sa réconciliation avec le Premier ministre Tariceanu’’, écrit Cotidianul.
Le journal Cotidianul s’arrête aussi sur les réactions à l’annonce faite par le président Basescu.
’’Le président-joueur bouleverse tous les calculs politiques’’, écrit le journal, remarquant que ’’les partis sont effrayés par la démission de Basescu’’.
L’intention de Traian Basescu de démissionner embrouillent les plans de l’alliance PSD-PNL-PC-PRM (Parti social démocrate, opposition ; Parti national libéral, au pouvoir ; Parti conservateur, opposition ; Parti Grande Roumanie, opposition, ndlr), estime le journal Gandul, qui écrit que la coalition mentionnée ci-dessus ’’veut faire des changements dans plusieurs positions-clé’’ durant les 30 jours de suspension du président Basescu.
L’éditorialiste d’Evenimentul Zilei estime que ’’le chef de l’Etat a fait une manoeuvre de joueur d’échecs expérimenté’’ et que l’intention de démissionner, si le Parlement décide de le suspendre de sa fonction, ouvre devant lui deux possibilités, ’’à l’heureuse fin toutes les deux’’.
’’Par sa menace de revenir au peuple, Traian Basescu exerce une pression tactique sur la coalition antiprésidentielle, il surprend et intimide. Le PSD tout comme le PNL n’est pas préparé à des élections présidentielles. Les sociaux-démocrates et les libéraux n’auront pas assez de temps pour évaluer gains et pertes dans les deux scénarios - abandonner le processus de suspension ou procéder à la tenue d’élections’’, est-il écrit dans l’éditorial cité.
Evenimentul Zilei note aussi que ’’le PNL sera celui qui penchera la balance de la suspension’’, alors qu’Adevarul estime pour sa part que ’’de ce point de vue, les prochaines semaines seront de nature à nous éclaircir, sur la maturité politique des libéraux’’.
’’Il est bien clair que le président ne pourra pas être suspendu sans un vote important de la part de ce parti et il est aussi évident que, quelque grande que l’agitation du PSD soit, un éventuel signal de suspension ne pourrait venir que de la part du PNL’’, ajoute l’éditorialiste d’Adevarul.
Le journal Ziua note que, selon l’article 97 de la Constitution, une vacance à la présidence de la Roumanie n’est déclarée que pour cause de démission, destitution, impossibilité définitive d’exercer les attributions ou pour cause de décès. Aux termes du même article, le Gouvernement est tenu d’organiser des élections présidentielles dans un déali de trois mois, une fois la fonction de président déclarée vacante. Concernant la fonction de président par intérim, l’article 98 de la Constitution prévoit qu’il appartient en ordre au président du Sénat et au président de la Chambre des Députés de l’assurer, écrit aussi Ziua.
Sous le titre ’’Le PD a enterré l’Alliance et il commence une nouvelle vie à l’Opposition’’, le journal Gandul annonce que ’’les démocrates se sont réunis jeudi dans le cadre du Collège directoire pour déclarer publiquement leur unité et soutien mutuel, après que des informations parurent dans la presse concernant des désaccords liés à la manière dont on a géré la crise qui a eu pour résultat l’éloignement du PD du pouvoir (...). Officiellement, après quelque quatre heures de discussions à huis clos, le président PD, Emil Boc, a réitéré que l’Alliance Justice et Vérité PNL-PD était morte en raison de la trahison commise par le PNL et que le Collège avait adopté la stratégie de fonctionnement du PD à l’Opposition’’,
Ziarul Financiar et d’autres journaux citent les déclarations faites le jeudi 12 avril par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet.
La BCE encourage la Roumanie à continuer les réformes nécessaires à l’entrée du pays dans la zone euro, écrit Adevarul, alors que Ziarul Financiar note que selon le présdident de la BCE ’’il y a beaucoup à faire encore pour le passage de la Roumanie à l’euro et il n’est pas le temps de se détendre’’.
Dans un article intitulé ’’La carte des grandes restitutions’’, Romania Libera donne des informations sur les revendications des héritiers des vieux boyards et des vieux nobles, mais aussi sur l’apparition de faux héritiers.
Je serai l’adversaire de tout dignitaire qui tentera d’influencer la justice, déclare le président roumain Traian Basescu
Bucarest, 13 avr/Rompres/ - Je serai l’adversaire de tout dignitaire qui tentera d’influencer la justice, qu’il s’agisse du ministre de la Justice ou de qui que ce soit, déclare le président de la Roumanie, Traian Basescu, dans une interview accordée au journal bucarestois Cotidianul.
Selon M. Basescu, il est très important de voir quel sera le comportement du nouveau ministre de la Justice, Tudor Chiuariu.
’’J’espère qu’il (Tudor Chiuariu, ndlr) soutiendra une loi relative à l’Agence Nationale d’Intégrité efficace. Cette seule loi pourrait crédibiliser la classe politique. Il ne faut pas s’imaginer qu’on trompera Bruxelles, ou bien, qu’un tel niveau d’intégrité ne figure pas sur l’agenda des citoyens roumains’’, a encore dit Traian Basescu dans son interview à Cotidianul.
[Roumanie.com]