Après la publication lundi par la Banque Nationale de Roumanie (BNR) d’un cours de référence de 4,2684 lei pour un euro, soit un niveau minimum historique de la monnaie roumaine, les journaux ont analysé les conséquences de cette situation au niveau de la population et procèdent à des estimations sur l’évolution du leu à court terme.
Dans ce contexte de dévaluation de la monnaie nationale, relève le quotidien Ziarul financiar, ’’les banques roumaines prennent en compte la hausse de l’euro jusqu’à des pics de 4,5-4,7 lei à l’automne’’.
Selon Nicolaie Alexandru-Chidesciuc, économiste en chef de l’ING, ’’la Banque Nationale de Roumanie (BNR) permet l’affaiblissement du leu, visant à corriger le déficit externe’’.
’’Ce rythme de dépréciation de 3-4 bani par jour est très important et je ne crois pas qu’il soit soutenable. Le cours est déjà élevé et je compte sur une correction au Ier trimestre. Je m’attends à une évolution sinusoïdale au cours de l’année, mais le leu restera sans doute plus faible, avec un taux moyen annuel légèrement supérieur à 4 lei/euro, mais en aucun cas vers 5 lei/euro’’, a commenté, pour Ziarul financiar, Lucian Anghel, économiste en chef de la BCR.
’’A la suite de la poussée de dévaluation de la monnaie nationale, les producteurs de denrées alimentaires annoncent des renchérissements jusqu’à 25% de la viande, du pain et des produits laitiers. Les mensualités au cas des crédits en euros, de même que les factures de la téléphonie mobile et de l’abonnement à la télévision par câble seront également plus élevées’’, écrit le quotidien Adevarul.
[source : Agerpres]