Bucarest, 24 avr /Rompres/- Les évolutions sur la scène politique au vu du référendum sur la démission du président suspendu Traian Basescu constituent le principal thème des articles et commentaires parus dans la presse roumaine ce mardi.
Le journal Bursa cite le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu qui a déclaré lundi, 23 avril, que la suspension du président Traian Basescu n’engendrerait pas des implications économiques particulières pendant la prochaine période. Le même journal cite des agences internationales selon lesquelles le qualificatif du pays n’est pas diminué par la suspension du président. Moody’s, par exemple, envisagerait une baisse de la note du pays au cas, seulement, d’une grave détérioration de la politique fiscale ou de l’annulation des réformes précédentes.
Titrant ’’Vacaroiu, président-médiateur’’, le journal Evenimentul zilei relève que dans sa première journée de travail après la prise du mandat d’intérimaire à la direction de l’Etat, Nicolae Vacaroiu a convoqué lundi, 23 avril, une réunion du Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu et des présidents des deux Chambres parlementaires, Bogdan Olteanu et Doru Ioan Taracila, annonçant que les discussions devaient porter sur tout le calendrier des priorités de cette semaine et qu’une réunion de ce genre serait organisée tous les lundis. ’’La mission de Vacaroiu de montrer comment aurait du se comporter Traian Basescu pendant ces deux premières années de mandat dans la conception des leaders de partis ne s’arrête pas là . Le président intérimaire a prévu pour demain des consultations avec les représentants des formations politiques, l’absence de l’initiative de ces réunions ayant été l’un des principaux reproches formulés contre Traian Basescu par le Parti social démocrate (PSD, d’opposition), le Parti national libéral (PNL, au pouvoir), le parti Romania Mare (PRM, d’opposition) et le Parti conservateur (PC, d’opposition), écrit Evenimentul zilei.
’’Videanu a annoncé officiellement la mobilisation du Parti démocrate (PD, d’opposition) pour Traian Basescu’’, relève le journal Curentul. La décision du Bureau permanent national du PD est d’implication totale et de mise à la disposition de Traian Basescu de toute l’infrastructure dont le PD dispose en vue de le soutenir durant le référendum, a déclaré lundi le vice-président PD Adriean Videanu.
Le journal Gandul souligne que le président PSD, Mircea Geoana, a commencé la contre-campagne en vue du référendum de démission de Traian Basescu ’’par une avalanche de qualificatifs durs à l’adresse du président suspendu’’. Le chef PSD a réaffirmé que dans le cas où, après le référendum, Traian Basescu transgresse à nouveau la Constitution, le PSD n’hésitera pas à le suspendre une fois de plus, relève également Gândul.
’’Difficile à croire que le référendum puisse avoir un dénouement autre que le retour au Cotroceni du président élu en 2004’’, selon l’éditorialiste du quotidien Adevarul. ’’Le nombre petit de participants aux meetings pro-Basescu ne devrait pas donner trop d’illusions aux auteurs de la suspension’’, estime l’éditorialiste, qui rappelle que ’’l’agora a déménagé en bonne partie de la rue dans les talk-shows, sur les forums et les blogs’’, la compétition consistant à faire descendre les gens dans les rues étant remplacée depuis longtemps par la communication par le biais des médias.
’’Accuser Traian Basescu de participer à des manifestations en sa faveur et de lancer des discours (...) est une exagération’’, selon le politologue Cristian Pârvulescu, cité par le journal Curentul. Le même politologue est d’avis qu’’’au moins dans les premières journées après la suspension, les adversaires de Traian Basescu ont dominé la scène médiatique’’.
Le référendum national sur la démission du président suspendu Traian Basescu aura lieu samedi 19 mai, apprend le quotidien Jurnalul national. La décision a été adoptée lundi par les directions des deux Chambres du Parlement, les sénateurs et les députés devant se réunir mardi matin pour voter le projet de résolution établissant l’objet et la date du référendum, écrit, également, Jurnalul national.
L’Exécutif n’a pas sur son agenda une ordonnance sur les conditions permettant la validation d’un référendum
Bucarest, 24 avr /Rompres/ - L’Exécutif n’a pas sur son agenda un projet d’ordonnance d’urgence sur la modification des conditions permettant la validation d’un référendum, a déclaré, mardi, le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu.
Le vice-président exécutif du Parti Romania Mare (PRM), Lucian Bolcas, a déclaré lundi que la condition de validité du référendum prévue par la loi dans ce domaine devait être éliminée. La loi peut être modifiée y compris par ordonnance d’urgence du Gouvernement, a précisé Lucian Bolcas.
La loi fondamentale prévoit que le chef de l’Etat est démis à condition que le référendum soit valide, or la condition de validité, à savoir la participation de la moitié plus un du nombre de citoyens inscrits sur les listes électorales, est prévue dans la loi sur le référendum 3/2000, a rappelé Lucian Bolcas.
Les parlementaires ont décidé : le référendum sur la démission du président suspendu aura lieu le 19 mai
Bucarest, 24 avr /Rompres/ - Les sénateurs et les députés ont établi, mardi, par 236 voix pour, 50 voix contre et 3 abstentions la tenue du référendum national sur la démission du président de Roumanie le 19 mai 2007.
La date de 19 mai est établie dans l’art. 1er, alinéa 2, de la Résolution sur l’établissement de l’objet et de la date du référendum national sur la démission du président de Roumanie, les débats sur cette date étant très vifs dans le début de la séance des deux Chambres parlementaires.
Le Parlement décidera de la procédeure à suivre si le référendum n’est pas validé
Bucarest, 24 avr(Rompres) - Les parlementaires ont décidé ce mardi d’introduire un nouvel article dans l’Arrêté du Parlement visant l’établissement de l’objet et de la date du référendum pour la destitution du président de la Roumanie, selon lequel le forum législatif décidera de la procédure à suivre si le référendum n’est pas valide.
Les sénateurs et les députés ont décidé avec 237 voix pour, 19 contre et 17 abstentions d’accepter l’amendement du député du Parti social démocrate (PSD, opposition), Eugen Nicolicea, qui prévoit : ’Si la Cour constitutionnelle décide que les conditions de validité établies par la loi n’ont pas été accomplies, le Parlement de la Roumanie en prendra acte et décidera des procédures à suivre.’
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