octobre 2008

La Roumanie se prépare pour la crise

"La Roumanie se prépare pour la crise", écrit Romania Libera mentionnant la dynamique des revenus et la réduction des frais budgétaires prévus par le projet de budget proposé par la gouvernement pour 2009.

Ainsi, la dynamique des revenus est de 22% par rapport à 2008, rythme réduit à moitié comparativement à la hausse prévue pour cette année, de 44%, par rapport à 2007.

Le rythme de croissance des frais est réduit de 42,5% (2007 par rapport à 2006) à 21% (2008 par rapport à 2007).

"Malheureusement, le niveau prévu des revenus semble optimiste, compte tenu des résultats obtenus jusqu’à présent, en 2006, 2007 et partiellement en 2008. Plus encore, le niveau prévu des revenus est basé sur un chiffre de croissance économique non réaliste, ce qui implique de nouveau des revenus plus bas", affirme un officiel d’ING Bank, cité par Ziarul Financiar.

Selon Theodor Stolojan, candidat au poste de Premier ministre de la part du PD-L (Parti démocrate-libéral, opposition), "construire un budget sur une croissance de 6% en 2009 est au moins imprudent, dans les conditions où l’économie mondiale est en souffrance".

"L’adoption du budget pour 2009 reportée. Les ministres ont analysé mercredi les prévisions budgétaires pour l’année prochaine sans les approuver. Le document sera voté la semaine prochaine", écrit Evenimentul Zilei.

"Le leu a continué à s’apprécier par rapport à l’euro, de beaucoup au-dessus du taux communiqué par la Banque nationale (BNR), de 3,5909 lei/euro. Les taux d’intérêt sur le marché monétaire s’envolent", écrit Cotidianul en référence aux récentes évolutions sur le marché bancaire local.

"Sur le marché monétaire, la situation devient toujours plus confuse et les taux d’intérêt continuent à augmenter en dépassant le niveau de 100% dans le cas des dépôts overnight pour les sommes placées", écrit Bursa précisant que le motif invoqué par les courtiers est que "les spéculateurs étrangers qui ont réalisé des swaps misant sur la dépréciation du leu souhaitent financer les positions et ne trouvent pas de lei (monnaie nationale) sur le marché et ont accepté des taux d’intérêt jusqu’à 500%".

Le président Basescu, ainsi que le gouverneur de la BNR Mugur Isarescu, a critiqué le 22 octobre ceux qui se trouvent derrière la crise financière, écrit Gandul.

Selon le journal, Traian Basescu a condamné le phénomène au niveau mondial se référant aux "garçons intelligents", qui ont fait des études à Harvard ou Oxford et qui sont très riches et corrompus, et le gouverneur Isarescu a parlé de "la mauvaise volonté" ou de "’incompétence" des chefs de trois banques roumaines (sans donner leur nom) par le biais desquelles les spéculateurs internationaux ont attaqué le marché financer interne la semaine dernière.

Par ailleurs, les officiels de la BNR ont averti que si les institutions bancaires continuent cette pratique spéculative de transférer leurs pertes aux clients ayant contracté des crédits, il pourrait proposer certaines modifications législatives pour limiter l’octroi des crédits et attirer les dépôts de la population.

"Record de transactions sur le marché des devises : 43 milliards d’euros en septembre", titre Ziarul Financiar. "Outre les facteurs externes, la monnaie nationale a été fortement affectée le mois dernier par des décisions politiques internes concernant les majorations salariales dans le secteur public, ce qui crée des pressions significatives sur le déficit budgétaire. Par ailleurs, l’agence d’évaluation S&P a lancé un avertissement quant à la possibilité d’abaissement de la note compte tenu du fait que l’économie de la Roumanie est perçue comme étant des plus vulnérables à cause de ses déséquilibres externes", a affirmé un analyste d’Europe Credit Bank, cité par le journal.

Les actions de la Petrom Bucarest (SNP), la plus grosse des compagnies roumaines, ont chuté une fois de plus mercredi dernier, de 10%, la capitalisation de la compagnie atteignant 2,84 milliards d’euros, le niveau le plus bas des quatre dernières années, écrit Ziarul Financiar.

Les actions de la Petrom ont perdu ce dernier mois 50% de leur valeur et depuis le début de juin, elles ont enregistré une baisse de 70%.

[Roumanie.com]

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