7 novembre 2008
"La révolution Obama" est intitulé l’article de l’écrivain Mircea Cartarascu du quotidien Evenimentul Zilei. "Barack Obama est le premier président post-moderne de l’Amérique et, en quelque sorte, du monde entier. Ce ne sont pas ses qualités intérieures (difficile à prouver jusqu’à son âge) qui l’ont rendu imbattable dans la course électorale, mais une profonde modification de la mentalité occidentale, une hédonisation et une esthétisation de la vie, qui exigeaient un un symbole puissant à la tête des nouvelles échelles de valeurs. Obama a été élu par un monde médiatique, un monde du spectacle et de la virtualité. Construit sur les médias et l’internet, il a été l’homme en temps et lieu appropriés. Jeune, noir, ambigu du point de vue religieux, affichant un sourire comme dans Independence Day et avec un seul mot en guise de slogan, "changement" , Obama est le symptôme de la profonde faille de mentalité entre les générations actuelles de l’Amérique contemporaine et, en général, de l’Occident. C’est une victoire de la gauche humanitariste, néo-libérale, correcte du point de vue politique, égalitariste et pro-émancipation de tous les points de vue : racial, de genre, religieux, écologique, etc. Une victoire des minorités, une vision d’un monde multi-culturel qui pourrait vivre en paix sociale et harmonie. A savoir une utopie, avec tout ce qui est bon et (malheureusement) surtout mauvais dans les utopies. L’élection d’Obama signifie la projection brusque de l’Amérique et du monde entier dans wishful thinking".
Le président roumain Traian Basescu a félicité Barack Obama à son élection
Bucarest, 5 nov /Agerpres/ - Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a adressé ce mercredi un message de félicitation à Barack Obama, élu président des Etats-Unis d’Amérique, en lui souhaitant succès dans l’accomplissement du mandat que le peuple américain lui a confié, a annoncé l’Administration présidentielle dans un communiqué.
’’L’élection de M. Barack Obama à la fonction de président des Etats-Unis d’Amérique survient à un moment de pointe du partenariat stratégique roumano-américain. Le dialogue politique et en matière de sécurité s’est enrichi cette dernière période grâce à l’accroissement des investissements américains dans notre pays et aux liaisons commerciales bilatérales en hausse’’, précise l’Administration présidentielle de Bucarest.
Selon le message du chef de l’Etat roumain, la campagne de succès promue par Barack Obama a éveillé l’intérêt des Roumains et des nations du monde entier et elle a consolidé la confiance dans la démocratie américaine.
Le président Basescu a également souligné l’importance du partenariat transatlantique pour la Roumanie, en tant que pays membre de l’OTAN et de l’UE.
5 novembre 2008
L’élection du nouveau président des Etats-Unis, est analysée surtout de la perspective de son impact sur la Roumanie. Le journal Romania Libera cite Oleg Serebrian, spécialiste en géopolitique, qui n’exclut pas la possibilité que le nombre d’Américains se trouvant sur la base militaire de Mikhaïl Kogalniceanu (est de la Roumanie, dans le département de Constanta, sur la mer Noire) baisse en raison de la crise financière.
Le même quotidien insère aussi l’opinion de Mihail E. Ionescu, analyste militaire, à l’avis duquel ’’la présence physique des Américains à la mer Noire ne pourra pas être mise en doute’’.
Le journal Adevarul s’arrête sur le même sujet est estime à son tour que ’’L’Amérique ne peut plus imposer son point de vue tout comme elle le faisait après la chute du communisme’’.
4 novembre 2008
Les élections aux États-Unis sont le principal sujet présent aujourd’hui dans les journaux roumains, qui réservent des espaces amples à cet événement. En voici quelques titres : ’’Les indécis décident l’avenir des États-Unis’’ (Ziua), ’’Moment historique pour les États-Unis’’ (Romania libera), ’’La troisième révolution américaine’’ (Adevarul).
Dans l’article intitulé ’’L’Amérique décide - Le Jour du Président’’, le journal Gândul publie les options des hommes politiques. On peut ainsi constater que les deux candidats à la Maison Blanche, le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama, sont en égale mesure préférés par les hommes politiques roumains. Le journal cité intitule son éditorial ’’Un président pour la Roumanie’’ en essayant de répondre à la question de savoir lequel des deux candidats serait meilleur pour la Roumanie.
Les journaux roumains n’écrivent pas seulement au sujet des élections américaines, mais dédient aussi des commentaires à l’activité du président sortant George W. Bush. Le quotidien Ziarul financiar publie, par exemple, un article intitulé ’’Quel héritage George W. Bush laisse-t-il aux Roumains ?’’. Si pour certains Américains, ’’l’héritage Bush’’ signifie une crise économique sans précédent, un déficit budgétaire qui pourrait s’élever à 1000 milliards de dollars en 2009, les guerres en Irak et en Afghanistan, selon le journal cité, il signifie pour la Roumanie l’adhésion du pays à l’OTAN, des bases américaines à Kogalniceanu, un Sommet de l’Alliance à Bucarest et, pourquoi pas, les usines Ford à Craiova.
Selon ce journal, quel qu’il soit, John McCain ou Barack Obama, le nouveau président prendra la direction d’une surpuissance dont on met à présent sous le signe du doute l’influence partout dans le monde, y compris par les alliés. Pour la Roumanie, toutefois, les huit ans de mandat de George W. Bush ont été de bon augure. ’’Laissé en 1998 à la porte de l’OTAN, après le Sommet de Madrid, comme l’ont voulu les Américains dirigés alors par Bill Clinton, Bucarest a été reçu dans l’Alliance dans le premier mandat de George W. Bush (il est vrai, les attaques du 11 septembre avaient eu lieu entre-temps). Bush s’est rendu la deuxième fois en Roumanie lors du Sommet de l’OTAN du mois d’avril dernier...’’, relève également le journal.
Titrant ’’Les Roumains, encore plus près de pouvoir voyager aux Etats-Unis sans visa’’, le journal Cotidianul relève que la Déclaration entre les États-Unis et la Roumanie en vue d’inclure la Roumanie dans le programme d’exemption de visas a été signée lundi à Washington par l’ambassadeur de Roumanie, Adrian Vierita, et Michael Chertoff, le secrétaire à la sécurité intérieure.
[source : Agerpres]
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