Bucarest, 27 mars /Rompres/ - Des milliers de syndiqués participent au meeting de Mioveni (département d’Arges, sud de la Roumanie) organisé par les grévistes d’Automobile Dacia.
Des représentants des syndicats affiliés au Bloc national syndical (BNS) ont prononcé des discours devant les protestataires.
Les protestataires brandissent des pancartes et crient des slogans contre l’administration de l’usine.
Parmi les manifestants il y a des syndiqués du secteur énergétique, de l’administration publique, de l’industrie des constructions mécaniques, ainsi que de la société Automobile Craiova, achetée récemment par Ford. Des journalistes de France y sont également présents.
C’est le quatrième jour consécutif de ce mouvement de protestation. Le tribunal de Pitesti (sud de la Roumanie) a reporté mercredi d’une semaine la décision sur la légalité de la grève entamée lundi par les employés de l’usine Dacia (groupe Renault). Le tribunal avait été saisi lundi par le patronat de l’usine, pour lequel cette grève est "illégale", car seuls 49% des salariés y auraient adhéré et non pas 79% comme l’affirme le syndicat.
Le dernier round des négociations entre l’administration et les grévistes, déroulé mercredi, n’a pas abouti, les syndiqués ayant rejeté la nouvelle offre. Le patronat a avancé une nouvelle proposition, à savoir une hausse mensuelle de 130 lei à partir de janvier suivie d’une deuxième de 26 lei à partir du 1er septembre.
Les employés réclament une hausse mensuelle des salaires de 550 lei (environ 148 euros) en deux tranches, ce qui porterait le salaire mensuel moyen brut à environ 435 euros contre 285 euros actuellement, ainsi que des primes de Noël et de Pâques.
Premier constructeur automobile roumain, acheté en 1999 par le groupe français Renault, Dacia a établi un nouveau record de ventes en 2007, avec plus de 230 000 unités commercialisées en Roumanie et à l’étranger, soit une hausse de 17,4% par rapport à l’exercice 2006.
[Roumanie.com]