Plusieurs anciens dissidents, historiens et hommes politiques ont participé en Roumanie à un débat organisé par la fondation libérale « Horia Rusu » sur le thème de la condamnation du régime communiste. L’ancienne dissidente Doina Cornea a demandé au président roumain de déclarer : « Je condamne le communisme et ses crimes ; il s’agissait d’un système criminel ; je demande pardon au nom de l’Etat pour les crimes commis pendant la période communiste. » C’est tout ce que doit faire le président, a ajouté Doina Cornea.
Plusieurs dissidents ont raconté lors du séminaire les atrocités qu’ils ont subies pendant le régime communiste.
Le politologue Vladimir Tismãneanu, nommé à la tête de la commission chargée d’enquêter sur les crimes du communisme, a qualifié la Securitate d’« institution criminelle » et pense que les hommes politiques actuels sont ceux qui doivent apporter des éléments concernant les atrocités commises avant 1989 : « En Roumanie, il y a des zones politiques qui protègent leur propre biographie, qui cherchent un électorat parmi ceux qui sont frustrés et défavorisés par la transition vers l’économie de marché. Je peux condamner le communisme, j’ai assez d’éléments, mais je trouve que les hommes politiques ont l’obligation de transmettre aux générations futures les preuves irréfutables du désastre produit par le communisme. »
[Roumanie.com]