Dans les années à venir, le marché des emplois dans les hôtels bucarestois va beaucoup se développer.
Quels que soient leurs noms Hilton, Marriott, Novotel, Intercontinental, Sofitel ou Crowne Plaza, chacun de ces hôtels aura besoin d’embaucher.
Une étude réalisée par "World Travel & Tourism Council" montre que d’ici la fin de 2006, 485.000 personnes vont travailler dans l’industrie hôtelière en Roumanie, et que d’ici 2016 on y embauchera 570.000 personnes. A présent la plupart des hôtels, quel que soit leur standing, manquent de personnel qualifié. L’une des causes serait l’absence d’écoles hôtelières, l’autre la migration des employés vers d’autres horizons plus rémunérateurs.
D’après les gérants des hôtels, malgré le fait qu’à Bucarest il existe plus de 9.000 employés dans ce secteur, il y a toujours besoin de main d’oeuvre. Paul Marasoiu, président de "Peacock Hotels " société de conseil dans l’industrie hôtelière, affirme que "les candidats les plus recherchés sont les personnes capables d’assumer des responsabilités nécessaires au management de niveau supérieur et moyen, surtout dans les structures hôtelières qui fonctionnent selon les standards mondiaux". Il ajoute que la demande est très forte pour les réceptionnistes, la réservation, les cuisiniers, les serveurs, les sommeliers, les femmes de chambre, les comptables. Ce que redoutent le plus les hôteliers, c’est le fait que les écoles qui assurent la qualification de ce personnel sont rares. Aussi, nombreux sont les étudiants qui travaillent comme réceptionnistes.
Le nombre de chambres va beaucoup augmenter dans les années à venir, alors qu’il n’en est pas de même en ce qui concerne la main d’oeuvre. Lorsque un nouvel hôtel ouvre ses portes, le risque est que le personnel, soit très qualifié, soit de base, migre vers le nouvel établissement, et que ce personnel manquant soit difficilement remplacé.
Les directeurs des ressources humaines affirment que lorsqu’ils embauchent du nouveau personnel, ils tiennent compte surtout de l’attitude, de la flexibilité et de la maîtrise de l’anglais. Concernant les emplois du management de niveau supérieur, c’est l’expérience dans une chaîne hôtelière à l’étranger qui compte.
Pour les postes de direction, on fait généralement venir des spécialistes des compagnies hôtelières étrangères. Les hôteliers expliquent pourquoi les étrangers sont préférés pour les postes de direction : les spécialistes amènent avec eux le standard de la marque qu’ils maîtrisent puisqu’ils l’ont déjà connu chez eux. " Et de surcroît les propriétaires leur font confiance. " affirme George Holban, coordonnateur Relations publiques à l’hôtel Sofitel.
Les directeurs des ressources humaines affirment que la migration des personnels à l’étranger ne peut pas être stoppée tant que les salaires seront beaucoup moins importants en Roumanie. Un serveur en début de carrière en Roumanie gagne maximum 700 euros par mois, alors qu’à étranger il reçoit plus de 1000 euros.
[source : Evenimentul Zilei]